L’argent, un moyen, pas un but

C’est une lapalissade (affirmation ridicule énonçant une évidence) de dire une chose pareille. Les proverbes tels que : « l’argent ne fait pas le bonheur » pourraient compléter le tableau. Pourtant, ils ne semblent pas avoir beaucoup d’impact. « Travailler plus pour gagner plus » est un slogan qui a fait mouche pendant les dernières élections présidentielles françaises. Les gens n’en auraient-il jamais assez ? Toi y compris. L’argent est-il une chasse gardée, qui ne regarde pas les autres et surtout pas Dieu ? 

Détrompe-toi, Dieu a pour toi plein de conseils pour que l’argent ne soit pas un piège.

Travaille bien (à l’école) pour gagner plus.

Depuis que tu es tout petit, on te pousse à être le meilleur. Pourquoi ? Pour avoir les moyens. Le rêve classique des parents est de voir leur enfant devenir médecin ou architecte. Ce rêve cache souvent l’espoir d’un emploi qui assure (surtout financièrement). Cela n’a rien de répréhensible en soi, mais démontre la mainmise de l’argent dans nos existences.

Que faire ? Se laisser guider par les habitudes, les standards de notre société, pour bien gérer ce domaine ? Le récent crack financier mondial montre qu’il faut aller chercher les conseils ailleurs. Et si tu regardais avec moi ce que Dieu veut te dire ?

Riche ou pauvre, l’argent peut être ta préoccupation principale.

L’argent peut vite devenir ta préoccupation : ton Dieu.

Que tu en aies ou pas, que tes moyens soient limités ou no-limit, les sous peuvent être ta préoccupation principale et spammer tes pensés. Finalement, tu reviens toujours à cette case argent :

« avec cette somme, je pourrais faire ceci ». Ou 

« si j’avais tant, je pourrais faire autrement ».

Finalement, l’argent devient ton critère pour guider tes actions. Il est ta référence. 

Bingo, il est devenu ton dieu sans que tu t’en rendes compte, c’est lui qui te mène par le bout du nez et qui évalue ta vie.

Ce piège, Dieu le connaît bien et te rappelle qu’il faut faire un choix : « Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent » (Évangile de Matthieu, chapitre 6, verset 24).

Il n’y a pas photo. Dieu démontre tout au long de l’histoire sa bienveillance à notre endroit. En revanche, pouvons-nous en dire autant pour l’argent ? 

Ceci étant, Dieu s’intéresse à notre quotidien et nous conseille concrètement.

Vise ce qui est nécessaire.

« Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux ; car la richesse ne dure pas toujours, ni une couronne éternellement. Le foin s’enlève, la verdure paraît, et les herbes des montagnes sont recueillies. Les agneaux sont pour te vêtir, et les boucs pour payer le champ. Le lait des chèvres suffit à ta nourriture, à celle de ta maison, et à l’entretien de tes servantes » (Proverbes n°27, versets 25 à 27).

À l’époque de la rédaction de ces versets, les start-up informatiques n’existaient pas. Pour la majorité des gens, les revenus venaient de l’agriculture, de l’élevage. La situation ci-dessus décrit une attitude qui vise à rechercher et prendre soin de ce qui est nécessaire face aux fluctuations de la vie.

Pour discerner l’essentiel, ce qui pourrait t’aider, c’est de te poser la question : « Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire et qu’est-ce qui ne l’est franchement pas ? »

Demande à Dieu l’équilibre et la clairvoyance dans ce domaine. En plus court, demande-lui de la sagesse. Sa sagesse.

« Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire et qu’est-ce qui ne l’est franchement pas ? »

Ce qui est honnête.

« Mieux vaut peu, avec la justice, que de grands revenus, avec l’injustice » (Proverbe  n° 16 verset 8).

Là encore, c’est un conseil qui recueillerait l’assentiment d’une majorité. Pourtant, décrypte bien autour de toi toutes les influences qui t’environnent :

Dans tes relations, il y en a toujours qui ont des plans qui ne demandent pas beaucoup et qui rapportent énormément. Le problème, c’est que ces astuces sont souvent très « limite ».

– Dans ta future profession, la manière dont tu rempliras tes objectifs est importante. Une promotion obtenue par manipulation ou un marché remporté suite à un mensonge sont monnaie courante dans le monde du travail. C’est face à des situations de ce type que ces versets doivent avoir un écho. Il n’y a pas de secret. Travailler honnêtement est le plus sûr moyen de subvenir à ses besoins financiers. Gagner au Loto ou devenir une Star suite à un reality-show est une illusion qui est loin de refléter la réalité.

Devoir de l’argent fait de toi un esclave.

« Le riche a les pauvres en son pouvoir. Ceux qui empruntent sont les esclaves de leurs créanciers » (Proverbe n°22 verset 7).

Tu l’avais peut-être oublié, mais chaque emprunt te rend redevable vis-à-vis de celui qui te prête. Si tu dois avoir recours à un crédit, il te faut vraiment demander à Dieu le discernement pour évaluer ce qui est nécessaire et ce qui est futile. Bien souvent, ce qui est futile t’éloigne de Dieu. Si par exemple tu dois avoir recours à un crédit pour un bien vital, un logement par exemple, cela paraît compréhensible, si tu as la conviction que tu es dans les plans de Dieu. En revanche, le dernier iPhone ne l’est peut-être pas, même si c’est en 4 fois sans frais ! 

Je te laisse réfléchir : certains forfaits en téléphonie ne sont-ils pas eux aussi une forme d’emprunt qui t’étrangle ? Sont-ils vraiment utiles ?

Certains forfaits en téléphonie ne sont-ils pas eux aussi une forme d’emprunt qui t’étrangle ?

Généreux?

Donner, d’une manière générale, est bon : « Celui qui donne au pauvre n’éprouve pas la disette, Mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions » Proverbe n°28, verset 27. Cela devrait nous faire réfléchir, quand il est constaté que, dans la majorité de nos pays européens, un habitant sur dix est considéré comme pauvre. Nous avons là des occasions de témoigner pratiquement. 

Qu’est-ce qui est plus choquant: un débit automatique pour Dieu ou pour une entreprise? 

Avec Dieu aussi.

Si donner est beau, donner à Dieu exprime notre considération et notre reconnaissance. « Honore l’Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu » (Proverbe n°3, verset 9).

Cette attitude est accompagnée d’une promesse qui nous montre qu’en pratiquant la libéralité (des dons pour Dieu), Dieu aura soin de nous sur le même plan. La suite du verset 9 dit : « Alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût » (Proverbe n°3, verset 10).

En premier.

Ces versets utilisent le terme « prémices ». Il a le sens de commencement, d’abord, premier, commencer, principal, meilleur. Notre reconnaissance pratique et financière pour Dieu a-t-elle cette place ? Ou est-ce que les débits automatiques de début de mois l’ont prise ? Pourquoi nos fournisseurs d’accès, nos opérateurs ou autres, auraient droit à des retraits automatiques et pas Dieu ? Sont-ils nos créateurs ? Est-ce eux qui nous donnent le mouvement et l’être ? Qu’est-ce qui est le plus choquant : un débit automatique pour Dieu ou pour une entreprise ? 

La parole de Dieu nous rappelle que c’est Dieu qui doit avoir la première place dans ce domaine et non pas nos obligations.

Dès maintenant.

Je note que cette recommandation n’est pas précédée d’alinéa disant : c’est valable de tel à tel âge, en fonction des études ou du travail. Nous sommes tous concernés par la libéralité, les offrandes à Dieu. Puisses-tu avoir de la sagesse et du discernement dans le domaine financier ! N’hésite pas à demander son aide à Dieu dans tes futurs choix. 

Pour être dégagé de l’emprise de l’argent.

Commence dès maintenant à considérer comme un bienfait, une grâce, les moyens financiers que tu as. Tu sais, ce n’est pas tant la quantité qui importe, mais la manière dont nous gérons ce que nous avons qui fait la différence.

Cultive la reconnaissance vis-à-vis de Dieu. N’est-ce pas un bienfait, toutes les capacités que Dieu te donne : santé, habileté, intelligence… En fait, tout le mérite Lui revient, tu n’as pas à te vanter.

Demande-lui, dans ce domaine aussi, son aide pour ne pas te faire dominer par cette préoccupation. Tu verras comme il peut t’étonner. C’est le meilleur conseiller.