Lous and the Yakuza – Dilemme

« Aujourd’hui on parle d’une chanson qui a cartonné à sa sortie, tant grâce à son rythme hip hop/trap qu’à sa magnétique chanteuse… et évidemment, à ses paroles pleines de sens. »

« Si je pouvais je vivrais seule loin des problèmes et des dilemmes… »

Ah, les joies de la vie en collectif… Que ce soit en famille, en coloc, en église, entre amis… Quand tu vis, échanges, es en relation avec d’autres que toi, il y a parfois, souvent même, des histoires. Quoi que tu fasses, il y a toujours quelqu’un pour commenter, voire critiquer tes choix. Ça, c’est les problèmes. Ou alors, tu dois faire face à des décisions qui ont des conséquences sur les autres, et c’est pas toujours cool. Ça, c’est les dilemmes.

Lous, la chanteuse, a eu des débuts très difficiles dans la vie, et vu qu’elle est désormais sur le devant de la scène, les autres et leurs critiques semblent prendre beaucoup de place. C’est ce dont la chanson parle. Si bien que la meilleure solution lui semble d’être seule et d’éviter au maximum les confrontations.

« Si je pouvais je vivrais seule loin de mes chaînes et des gens que j’aime… »

La deuxième partie du refrain est encore plus intéressante ! Ici, Lous met ensemble « chaînes » et « gens que j’aime ». Cette phrase, elle résonne sans doute en toi si tu as déjà été blessé, trahi ou tout simplement déçu par des personnes de confiance. C’est tellement douloureux à vivre que dans ces moments-là, tu te dis que si tu n’avais que toi-même à gérer, tout serait plus simple. Tu es tenté de ne t’impliquer dans aucune relation pour ne pas risquer de souffrir. C’est ce que chante Lous dans une des strophes, et c’est dark : « Ne jamais tout donner de moi, dans ce monde c’est le diable qui est roi. » Garde tes meilleurs sentiments pour toi-même, sinon tu vas forcément te faire arnaquer, piéger.

« Ne jamais tout donner de moi, dans ce monde c’est le diable qui est roi »

Personnellement, pendant mes études cette pensée a traîné dans ma tête durant une année. Certaines relations d’amitié étaient tumultueuses, des personnes avaient aussi trahi ma confiance, et j’ai fini par être convaincue que ma seule façon d’être heureuse et en paix serait de mener une vie nomade, sans attaches et loin « des autres ».

« Seule, j’veux être seule… » T’es sûr ?

Finalement, c’est un film, « Into the wild », qui m’a fait changer de lunettes. Cette adaptation d’une histoire vraie montre un jeune homme qui quitte tout et surtout tous, pour vivre seul dans la nature. Je passe les détails (ce film est à voir !) mais la conclusion de sa quête, il l’inscrit et la souligne dans son carnet de bord : « le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé ». Cela m’avait fait un électrochoc, et mis un terme à mes pulsions de fugue !

« le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé »

En tant que chrétienne, je suis assez convaincue que la seule relation avec Dieu te comblerait, si tu décidais de vivre seul dans une cabane au fond des bois. Mais, spoiler alert, ce n’est pas tout à fait son plan ! Vois plutôt ce que nous dit Matthieu 5, versets 14 et 15 :
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
Par ce verset, Dieu nous appelle à être présents au milieu des autres. On n’allume pas une lampe pour la cacher ! Notre attitude dans le monde reflète l’amour que Dieu nous donne au quotidien, il faut donc être en relation avec les autres. Et tu sais quoi ? Dieu ne veut non seulement pas que tu sois seul, mais il t’appelle aussi à prendre soin de tes proches :
« Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque. » (Romains 12 : 10).
Et si par moments une ou des relations sont difficiles, sois sûr que Dieu t’instruit en chemin et te donne les clés pour apprendre à connaître le « bonheur qui se partage » !