Une lecture biblique de qualité

Ce n’est pas la quantité qui aura le plus grand impact, mais c’est la qualité.

Imprégnation 

Concernant ma lecture de la Bible, j’aime bien varier. Aussi, entre deux lectures de livres historiques, je choisis un évangile ou une épître… et je ne vise pas le rendement. Au contraire, je cherche à me laisser imprégner par le texte. Oh non, n’imagine pas une lecture de type mystique, mais plutôt une lecture « méditative ».

Je la « rumine » tel un mouton qui pratique la manducation (c’est l’ensemble des fonctions antérieures à la digestion, comprenant la préhension, la mastication, la sécrétion salivaire et la déglutition), je vais prendre mon temps en m’appropriant le texte biblique.

Goûtez et voyez combien est bon le Seigneur !

Psaume 34.9

Fixation

Je sors mon « carnet de vie » (je l’intitule comme cela car les paroles que je recopie sont les paroles bibliques) et après une première lecture, je me mets à recopier le passage dans une première version. Puis, je regarde le texte calmement. Je le recopie à présent dans une seconde traduction. Puis j’utilise des codes de couleurs pour distinguer :

  • ce qui est vérité et promesses sur Dieu 
  • personnes de Dieu
  • ce que Dieu attend de ses enfants
  • péché
  • salut 
  • démonologie
  • eschatologie 

Aussi, je fais quelques observations techniques sommaires que j’entoure : redondances, champ lexical, mots clés, conjonctions. J’encadre les choses remarquables qui m’émerveillent. 

Enfin, en m’inspirant du texte, je prie.

L’outil le plus important pour comprendre la Bible, c’est la feuille et le stylo, ou les notes dans le smartphone.

Micro et macro lectures

Je compte une demi-heure pour quelques versets. Comme tu le devines, lorsque je fais cette lecture qualitative, je ne parcours pas plusieurs chapitres. De plus, concentré sur une petite parcelle, cela ne m’aide pas à avoir une vue d’ensemble – et c’est pourquoi j’aime alterner ma manière de lire.

En revanche, en zoomant, je constate que la qualité de réceptivité, d’imprégnation, voire de mémorisation des vérités bibliques m’est grandement facilitée. 

Ainsi, je me régale en recopiant le Psaume 23, le Sermon sur la montagne (Matthieu 5) ou le Psaume 119.

Les quatre questions qui m’ont toujours fait progresser

Je balise ma lecture de la Bible dans quatre directions.

  1. Je me pose cette question fatidique : « que dit la Parole ? » Car assurément Dieu parle (la Bible ne reste pas pour rien le livre le plus vendu au monde). Et il parle essentiellement par sa Parole. Soit. Mais que dit-il ? Et que me (nous) dit-il ?

2. L’autre question que je me pose: « qu’est-ce que ce texte invite à faire ? » Sa Parole n’existe pas pour ma satisfaction intellectuelle. Sa finalité, c’est sa mise en action : l’apôtre Jacques encourage ses lecteurs à ne pas se contenter de l’écouter, mais à la traduire en actes :

« sans quoi vous vous tromperiez vous-mêmes. En effet, si quelqu’un se contente d’écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble à un homme qui, en s’observant dans un miroir, découvre son vrai visage : après s’être ainsi observé, il s’en va et oublie ce qu’il est. Voici, au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, il y conforme ses actes : cet homme sera heureux dans tout ce qu’il fait » (Jacques 1.21-24)

3. J’évite de rester général. L’action que le texte montre est pour moi en premier: « Comment je dois l’appliquer » D’où la nécessité de remettre ton sort à l’Eternel (Psaume 37.5, 55.22) avant toute chose : « Père céleste, comment appliquer dès maintenant (aujourd’hui) ce que je suis en train de lire ? » Pour être honnête, je ne comprends pas toujours l’intégralité du texte biblique que je lis. Et pourtant, il importe que je ne me trompe pas quant à l’intention de l’auteur. Car je ne veux pas faire fausse route en prenant une direction qu’il n’a pas donnée.

4. Bilan. « Suis-je allé au bout de ce que je m’étais fixé ? » Finalement, comment mesurer que j’applique bien la Parole de Dieu ? Tout comme mes réactions peuvent le révéler, mes frères et sœurs qui me connaissent m’aident à remarquer le fruit que porte ma vie (Jean 15.8). Concrètement, est-ce que les autres remarquent dans ma vie l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ? (Galates 5.22-23).

Et si tu te faisais une playlist au fur et à mesure de tes lectures ?

Fais un bon mix pour avoir une playlist « équilibrée » :

  • La personne de Dieu. Des textes sur la personne (les attributs) de Dieu en tant que Père, Fils, Esprit : en te rappelant sa majesté, sa souveraineté sur toutes choses et son infinie bonté, ils te pousseront à le louer et l’adorer. 
  • Les actions de Dieu. Des textes sur l’œuvre de Dieu en tant que Père, Fils, Esprit : son œuvre a permis la réconciliation avec la personne la plus importante de l’univers (Romains 6.23 ; Jean 3.16 ; 2 Corinthiens 5.17).
  • Les promesses faites aux Hommes. Des promesses divines à l’égard des Hommes, des réalités remarquables qui vont susciter notre émerveillement et nourrir notre espérance (Colossiens 2.17 ; Jean 8.32).
  • Les réponses à donner. Des attentes de Dieu envers ses enfants pour être sur de bonnes bases dans leur vie avec Christ (Romains 12.1-2).
  • Ta nouvelle identité. Des précisions sur ta nouvelle identité et ta nouvelle posture en Christ : elles te rappelleront ce que tu es désormais grâce à ton adoption (Philippiens 4.8).
  • Les grâces de Dieu. Les moyens de grâce qu’il a mis à ta disposition pour marcher en Christ (1 Pierre 5.6 ; Psaume 127).
  • Les anti-virus. Les armes mises à disposition pour entrer dans les œuvres prévues d’avance (Ephésiens 6.12-18).