Terrasser le suicide

« En effet, moi, je connais les projets que je forme pour vous, déclare l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.» (Jérémie 29.11)

Une intrusion qui m’envahit 

Tout commence dans mes pensées : je vis une période difficile : la mort d’un proche, des difficultés avec mes potes, avec mes parents, je suis harcelé à l’école ou sur les réseaux. Je me sens triste, seul, je pense que je n’ai pas de valeur. Je souffre à l’intérieur. Et puis un flash, une pensée qui ne reste pas : « et si la mort était une solution? » Je chasse vite cette pensée mais un peu plus tard, elle revient, puis de plus en plus souvent. 

Si je n’en parle pas, ces pensées risquent de devenir envahissantes et de me pousser à commettre l’irréparable. 

Quelqu’un finit par se suicider lorsqu’il croit qu’il n’y a pas d’autre issue que la mort pour échapper à sa souffrance. 

Démêler le vrai du faux

Tout d’abord, j’aimerais dire que si cela nous arrive, cela ne signifie pas que nous sommes devenus fous. Nos pensées sont constamment en lutte entre la vérité et le mensonge, entre le bien et le mal. Dieu nous inspire des pensées de vie et d’amour et l’ennemi de Dieu, Satan, dont la Bible dit qu’il est le menteur, nous fait croire que la seule issue à notre souffrance est la mort. Mais Jésus dit : 

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.»

Jean 8.32

Même chez les chrétiens !

J’ai vu plusieurs chrétiens convertis et engagés lutter contre des pensées suicidaires. Les chrétiens sont des êtres humains comme les autres, avec leurs faiblesses, leurs souffrances, leurs blessures du passé, leurs luttes intérieures. 

Se convertir n’est pas un coup de baguette magique qui nous enlève toutes nos souffrances; c’est le choix de commencer un chemin main dans la main avec ce Dieu qui nous aime, qui veut petit à petit nous guérir, nous libérer. 

Être chrétien ne signifie pas être parfait, ne plus avoir de problème. Mais notre privilège est de ne jamais être seul à lutter. Le psaume 34 nous montre combien nos détresses sont une occasion d’être plus près de Dieu et de trouver la paix en lui. 

« L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux dont l’esprit est abattu. »

Psaumes 34.19

Ça peut même durer

J’ai moi-même pu expérimenter cette proximité de Dieu dans la souffrance et la paix que Jésus donne, alors que je traversais une dépression qui a duré 5 ans. Le combat a été dur, mais cela m’a permis de guérir de blessures de mon passé et d’en ressortir plus forte. Dieu veut aussi te guérir.

Que pense Jésus de moi ?

Jésus, pleinement homme, a connu l’angoisse, la tristesse, bien qu’étant aussi pleinement Dieu. 

Jésus leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. » (Matthieu 26.38) 

Ainsi, il sait exactement ce que je peux ressentir en tant qu’être humain. Il me comprend parfaitement. Jésus a donné sa vie pour moi, pour me sauver, me libérer. Son amour ne dépend pas de ce que je pense, de ce que je fais, ou de ce que les autres disent. Il m’aime tel que je suis, quoi que je fasse et quoi que je pense. (Romains 8.38-39)

Nourris-toi par la Bible de ce qui est lumineux et qui relève

Que faire si ça m’arrive ?

Quand je pense au suicide, j’ai honte d’en parler. J’ai peur de ce qu’on pourrait me dire. Alors, je garde ça pour moi. Or, le début de la guérison, c’est justement de parler, de mettre ces pensées dans la lumière. Mais voilà : à qui en parler ? 

En parler même si tu as honte d’aborder le sujet. Ne jamais garder cette lutte comme un secret

Certaines personnes peuvent être maladroites quand tu leur en parles, car elles ne savent pas comment t’aider ou se sentent impuissantes ou bien ne réalisent pas quelle importance cela a pour toi. Certaines personnes peuvent même te culpabiliser en disant « un chrétien ne doit pas penser ça! » Si tu a été confronté à quelqu’un comme ça, je te conseille deux choses : pardonne-lui et trouve quelqu’un d’autre à qui parler : un membre de ta famille, de ton église, ton pasteur, un ami, un enseignant, ton médecin, l’infirmière de ton collège… Mais ne reste pas tout seul.

Ne reste pas tout seul

Dans ta détresse, cherche le secours de Dieu. Il est celui qui te comprendra le mieux, car il te connaît parfaitement. Il sait exactement quels sont tes besoins. 

Parles-en à Dieu et à des professionnels

Il se peut que tu aies besoin de voir ton médecin, de prendre un traitement pendant quelques temps, car le cerveau est un organe et il peut avoir des besoins que certains médicaments peuvent combler. Si tu as des problèmes à résoudre, il se peut que tu aies besoin d’un psychiatre ou un psychologue pour t’aider. 

Enfin, j’aimerais t’encourager à nourrir ton âme de la vérité, la Bible, car elle te rendra libre. Tu y découvriras à quel point tu es précieux pour Dieu. Les psaumes sont particulièrement indiqués. Bien souvent, l’auteur est au fond du trou, puis, en regardant à Dieu, il trouve un chemin pour se relever.