Dans quel milieu as-tu grandi ?
Avec des parents chrétiens. J’ai passé les 17 premières années de ma vie dans différents pays d’Afrique où ils étaient missionnaires.
Comment as-tu rencontré personnellement Jésus ?
Jusqu’à mes 12 ans, j’ai habité dans un pays musulman. Mes parents y étaient en mission. J’y ai découvert comment on peut dépendre de Dieu, comment il pourvoit à nos besoins et comment faire face à des défis dans un contexte difficile.
À l’adolescence, j’ai su que je devais faire un choix personnel.
Une question me préoccupait : étais-je sûre de l’assurance de mon salut et de pouvoir vivre avec Jésus pour l’éternité ? C’est alors que j’ai fait une rencontre personnelle avec Jésus. J’ai compris ce qu’il avait fait à la croix pour moi ; désormais, ma vie lui appartenait ! C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à développer une relation avec Jésus au quotidien.
L’éducation que mes parents m’ont donnée fut pour moi une formation de disciples intégrant tous les aspects de la vie. Et les camps pour jeunes que je faisais chaque année m’ont chaque fois plus ancrée dans ma relation avec Jésus et travaillé sur mon caractère.
Quelle circonstance de ta vie t’a plus particulièrement impactée ?
À l’âge de 13 ans, les médecins m’ont annoncé que je devais porter un corset 24h/24h en raison d’une dégénérescence de ma colonne vertébrale. Ils m’ont annoncé que je risque d’en être paralysée tout le reste de ma vie ! C’était une période qui a duré 2 ans, durant laquelle je me suis sentie très seule, isolée des jeunes de mon âge, craintive de leur regard et très émotive. Mais j’ai choisi de croire que Jésus avait porté tous les fardeaux à ma place, et c’est à ce moment-là que j’ai appris à faire de Jésus mon ami de tous les jours. Il a changé mon regard sur moi-même, mais aussi mon regard sur les autres. J’ai vraiment expérimenté son soutien dans les moments difficiles de la vie, mais aussi la joie de sa présence en chaque instant.
Cerise sur le gâteau, la Bible appelle cela un miracle ! Au bout de 2 ans, j’ai été complètement guérie par le Seigneur. Les médecins eux-même n’arrivaient pas à y croire.
Qu’est-ce qui aujourd’hui te fait vibrer dans ta vie ?
Ce qui me motive et me fait avancer, c’est cette passion de voir chacun faire une rencontre personnelle avec Jésus et devenir son disciple. Je suis absolument convaincue que la vie est tellement différente quand elle est vécue avec Jésus !
C’est pourquoi, j’aime beaucoup développer des relations avec mon entourage ; mes collègues de travail, mes voisins, mes amis, des membres de ma famille. En priant régulièrement pour eux, Dieu m’inspire des actions concrètes et me guide dans mes conversations pour amener son Royaume. Par exemple, j’ai pu parler du pardon à des collègues qui s’étaient embrouillés et les amener à se réconcilier.
Je vis ma vie comme un semeur qui chaque jour sort de chez lui pour semer ; c’est-à-dire faire du bien, bénir, amener sa paix et quand c’est possible, ce n’’est pas toujours le cas, partager l’Évangile.
J’ai pu ainsi amener des personnes à rencontrer Jésus et à devenir ses disciples pendant mes études, mes premières années de travail, et aujourd’hui dans ma trentaine.
Comment fais-tu pour former des disciples ?
Pour former des disciples, il faut d’abord « aller les chercher ». Je sème donc abondamment en partageant la Bonne Nouvelle. Pour cela, deux choses font toute la différence : prier et être intentionnel. La prière doit toujours précéder l’action et être suivie par l’action !
Quand une personne est intéressée à en savoir plus, je peux alors lui proposer de nous retrouver autour d’un café pour en parler. Je l’encourage à inviter d’autres personnes, de son entourage si possible.
J’utilise alors l’outil groupe de découverte. C’est un outil simple et efficace qui permet de ne pas perdre l’ADN de multiplication que Jésus a communiqué à ses disciples. Il permet de développer des relations profondes :
- avec Dieu,
- avec ceux qui connaissent déjà Jésus,
- avec qui ceux qui ne le connaissent pas encore.
Finalement, Claire-Estelle, est-ce que c’est difficile de former des disciples ? Penses-tu que tout le monde devrait pouvoir le faire ?
C’est à la fois simple et accessible à tout chrétien ! Mais cela demande un engagement radical et persévérant au quotidien ! J’essaye d’aider d’autres chrétiens à le faire.