Pierre disciple de Jésus

Je m’appelle Pierre, je suis pêcheur sur le lac de Tibériade. J’aimerais vous raconter l’incroyable histoire de comment Jésus a fait de moi son disciple, et comme cela a changé ma vie à jamais.

Carrefour d’une vie

Depuis un moment, mon frère André me bassinait avec ce Jésus. Il n’arrêtait pas de me dire : 

« Jésus a dit ceci, Jésus a fait cela. Faut que tu viennes l’écouter ! » 

D’après André, il semblait différent de nos chefs religieux, parce que soi-disant : 

« Lui, ce qu’il dit, il le fait ! ». 

Moi, je n’ai jamais aimé les beaux parleurs, et encore moins ceux qui disent mais ne font rien. J’aime les hommes d’action, pas les hypocrites !

Un jour donc, ce Jésus dont je vous parle, est venu dans mon village de Bethsaïda. Je n’étais pas de bonne humeur ce jour-là. Je m’souviens, la pêche fut longue, laborieuse, et finalement, mauvaise. J’étais fatigué, découragé, et je n’avais qu’une envie : rentrer chez moi. Quand incroyable, mais vrai, c’est précisément à ce moment-là que Jésus s’est approché de moi et m’a parlé. Oh, pas des grands blablas, juste quelques mots. Mais ils ont changé le cours de ma vie, pour toujours. 

Il a simplement posé sa main sur mon épaule et m’a dit : 

« Pierre, suis-moi, je vais faire de toi un pêcheur d’hommes. » 

Je n’ai pas vraiment compris ce qu’il voulait dire sur le moment. Mais j’ai tout de suite su que c’était important. Il y avait une telle paix qui m’envahissait, et puis une telle force de conviction dans ces quelques mots, que cela m’a profondément percuté et… j’ai dit : « oui ». Je vous l’dis ! J’ai donc laissé mes filets, mon bateau et je l’ai suivi ! Et ma vie allait devenir une aventure extraordinaire. 

Carrefour de plusieurs vies

D’ailleurs, je n’étais pas le seul. Il a dit la même chose à onze autres gars, dont mon frère André et d’autres du même village. Y avait aussi les fils de Zébédée ; Jacques et Jean. Ce n’étaient pas des supers potes à l’époque, mais bon, il les avait aussi appelés.

L’extraordinaire au quotidien

Nous voilà donc toute une équipe à suivre Jésus partout où il allait. On en a fait du chemin avec Jésus, croyez-moi. De village en village, j’entendais des choses que je n’avais jamais entendues, je voyais des choses que je n’avais jamais vues : des miracles, plein de miracles. Et même des morts qui ressuscitaient. C’était surnaturel, c’était merveilleux ! 

Il devenait très populaire. Et du coup, nous aussi on devenait populaires ! Je ne vais pas vous mentir, c’était plutôt sympa. 

La pédagogie gagnante

Jésus enseignait les foules, mais il passait aussi beaucoup de temps avec nous, les douze (comme on nous appelait dans le coin) et avec chacun individuellement. Il ne faisait pas de longs discours ; il nous racontait une histoire, une parabole, puis nous posait plein de questions pour nous faire réfléchir. Il transmettait comme ça Jésus ; en posant des questions.

La pédagogie de Jésus : Il posait des questions

Métamorphose au rendez-vous

La plupart du temps, on répondait presque toujours à côté de la plaque car lui, il voyait les choses tellement différemment de nous ! C’est simple, il remettait tout en question ! Tout ce qu’on avait cru depuis toujours, toutes nos convictions étaient profondément ébranlées. Il nous enseignait d’autres vérités. Il disait vouloir nous faire connaître la vérité, et que celle-ci nous rendrait libres. C’était parfois compliqué à comprendre, ce qu’il disait ! Mais je voulais m’accrocher à cette vérité, parce que je voyais le changement en moi. Je sentais que je devenais une meilleure personne ! D’ailleurs, André me disait que j’étais moins colérique, que je m’emportais moins !

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.

Jean 8. 32

Des hommes nouveaux

Le message de Jésus, c’était le Royaume de Dieu sur la terre ; il parlait tout le temps de ce Royaume dont les citoyens seraient des Hommes nouveaux vivant selon des valeurs complètement différentes de nos lois humaines. Jésus ne voulait pas juste changer notre manière de penser, mais aussi toute notre manière de vivre. J’ai compris plus tard qu’il voulait en fait changer le monde. 

Jésus [..] les connaissait tous. Il n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes, car
il savait lui-même ce qui est dans l’homme.

Jean 2. 24-25

Des hommes grâciés, qui à leur tour, font grâce

Il ne considérait pas les gens comme nous le faisions. Il nous apprenait à regarder au cœur et pas à l’apparence, à ce qui brille ou à ce qui choque. On a tous été totalement bluffés quand il a demandé à ce p’tit Zachée, que tout le monde détestait royalement d’ailleurs, de nous inviter à manger chez lui. À ce moment-là, ma réaction première fut de dire : 

« Nous ? Devoir manger chez ce collabo, ce tricheur qui détourne l’argent du peuple, chez cet impur ! Imaginez ! »

Eh bien, je n’oublierai jamais quand Zachée a décidé de rembourser quatre fois ce qu’il avait pris ! Cette rencontre avec Jésus l’avait changé de A à Z ! Et moi aussi, car ce que Jésus a fait ce jour-là m’a bouleversé ! J’ai compris que Jésus n’était pas là pour juger et condamner. J’ai compris qu’il était là pour faire grâce. D’ailleurs, c’est elle qui m’a changé : la grâce ! C’est elle qui nous a tous changés, peu à peu, de l’intérieur vers l’extérieur.

Haut en couleur pour cacher l’intérieur

Jésus et ses paroles étaient comme un miroir pour chacun d’entre nous. Chacun de ses mots venait me travailler au plus profond de mon être. J’étais souvent triste de voir combien j’étais râleur, toujours prêt à me mettre en avant, à vouloir imposer ma façon de penser, à vouloir être le premier, à m’offenser rapidement. Et puis, mon caractère fort cachait tellement de peurs, d’insécurités. Je me faisais tout le temps des soucis de comment j’allais gagner de l’argent pour ma famille. J’en arrivais même à me détester.

Jésus me tirait par le haut

Je me suis souvent repenti (et je continue de le faire d’ailleurs). Je réalisais que c’était alors que je me repentais que ma foi en Jésus grandissait. Et c’est ça qui faisait plaisir à Jésus : ma totale confiance en lui. Plus le temps a passé, moins je pouvais imaginer vivre sans Jésus. J’étais prêt à aller au bout du monde pour lui. Je me sentais tellement aimé ! Avec lui, mes peurs disparaissaient peu à peu. Et ma vie prenait tellement de sens.

La vie en équipe aussi était magnifique ! Mais en même temps, ce n’était pas rose tous les jours, c’est sûr ! C’était un gros défi pour chacun, car elle mettait en lumière tous nos défauts, tous nos péchés. Souvent, ça frottait entre nous. Thomas, par exemple, m’énervait franchement ; il avait tendance à traîner les pieds, alors que moi, je voulais foncer. 

L’intérêt de l’autre supérieur au mien

Jésus voulait toujours que l’on considère l’intérêt de l’autre supérieur au nôtre. Alors ça, c’était plus le plus difficile. Quand on devait prier pour les malades, ça allait, on le faisait sans problème. Et ça fonctionnait ! Mais renoncer à soi-même pour les autres, j’avais l’impression que je n’y arriverais jamais.

Si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur ; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave

Matthieu 16.24-25

Comme toujours, Jésus montrait l’exemple

Dans les dernières heures qu’on a passées avec Jésus, il a fait un truc complètement fou ! Juste avant de manger le dernier repas ensemble, il a pris une bassine, il s’est agenouillé devant chacun et il nous a tous lavé les pieds. Je me souviens que ma réaction avait été de refuser catégoriquement. Je trouvais que ce n’était pas normal que notre chef lave nos pieds. Dieu m’avait montré qu’il était le Messie, le Fils de Dieu, et ce n’était certainement pas à lui de nous servir comme ça ! Jésus m’a regardé avec ce regard tellement rempli d’amour, et m’a dit que le chemin à sa suite était celui du serviteur. Il n’y en avait pas d’autres ! 

Il était mon Seigneur, et je ne voulais pas faire autre chose qu’obéir à mon Maître bien-aimé ! Et il m’a lavé les pieds !

De la peur à la trahison

Quand les choses se sont gâtées gravement, et que Jésus a été arrêté pour la terrible fin que tout le monde connaît, je dois tristement avouer que je me suis totalement effondré. Je n’ai pas pu résister à l’incroyable pression et opposition des pharisiens et des Romains. Alors que je prétendais le suivre jusqu’à la mort, et que je suis même allé jusqu’à sortir mon épée pour le défendre, j’ai finalement trahi Jésus ! Oui, je l’ai trahi trois fois de suite. Quel affreux constat d’échec ! Oh Jésus, j’étais désespéré. Ma vie s’était construite sur la peur et la performance. Je comptais sur mes propres forces pour plaire, pour réussir, même pour réussir à suivre mon Maître Jésus. Les fondements de ma vie étaient corrompus.

La grâce et le pardon relèvent le traître

Mais là encore, Jésus ne m’a pas abandonné ; il m’a totalement pardonné, il m’a restauré. Mais mieux, beaucoup mieux, il m’a rempli de son Esprit, du même Esprit qui était en Lui. 

Et finalement, c’était ça la clé de la vie du disciple qu’il voulait que je sois, et de tous les disciples du monde entier : vivre par l’Esprit, marcher avec la force et la direction du Saint-Esprit qui vit en moi ; et finalement pour pouvoir accomplir la mission de mon Seigneur, sans aucune peur. 

Quand le défenseur sera venu, l’Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité.

Jean 16. 13

Je suis fier de cet Évangile puissant qui a transformé ma vie ; je suis si reconnaissant que Jésus ait fait de moi aujourd’hui son disciple. Et je suis si heureux aujourd’hui, de faire comme Jésus l’a fait avec moi : des disciples qui eux-mêmes font des disciples. 

Et je sais que rien n’arrêtera ce mouvement que Jésus a commencé avec nous : les douze !