« Voici le genre de jeûne que je préconise : détacher les chaînes dues à la méchanceté, dénouer les liens de l’esclavage, renvoyer libres ceux qu’on maltraite. Mettez fin aux contraintes de toute sorte ! Partage ton pain avec celui qui a faim et fais entrer chez toi les pauvres sans foyer ! Quand tu vois un homme nu, couvre le ! Ne cherche pas à éviter celui qui est fait de la même chair que toi ! Alors ta lumière jaillira comme l’aurore et ta restauration progressera rapidement, ta justice marchera devant toi et la gloire de l’Eternel sera ton arrière-garde.
Alors tu appelleras et l’Eternel répondra, tu crieras et il dira : « Me voici ! » Oui, si tu éloignes du milieu de toi la contrainte, les gestes menaçants et les paroles mauvaises, si tu partages tes propres ressources avec celui qui a faim, si tu réponds aux besoins de l’opprimé, ta lumière surgira au milieu des ténèbres et ton obscurité sera pareille à la clarté de midi. L’Eternel sera constamment ton guide, il répondra à tes besoins dans les endroits arides et il redonnera des forces à tes membres. Tu seras pareil à un jardin bien arrosé, à une source dont l’eau n’arrête jamais de couler. »
Esaïe 58.6-11
Parole gravée sur le mur
Dans la Bible, nous trouvons ce très beau texte que j’ai mis sous verre et accroché sur le mur dans l’entrée de la maison. Depuis, j’essaye de le mettre en actes.
Parole gravée dans le cœur et en actes
Le chrétien est appelé à mettre ses biens et dons au service de son prochain.
Les premières personnes que j’ai reçues, ce sont des étudiants étrangers qui étaient internes et venaient le week-end à la maison : Karim le Tunisien, JP le Centrafricain et Lacina de Côte d’Ivoire. J’ai accueilli des Roumains : Ovidio et Ion, Mirca et Maria, dormaient dans leurs camionnettes ou dans la maison. Un autre hiver, ce sont trois Africains qui sont venus pendant quatre mois. Il y a aussi eu Norbert, un pasteur du Togo, puis Philibert, un jeune émigré du Sénégal qui est retourné ensuite dans son pays.
Plus récemment, ce fut une personne qui sortait de prison et que mon pasteur connaissait, ainsi que Christophe, un frère d’une autre église qui s’est retrouvé à la rue suite à un licenciement. J’ai aussi hébergé Bernard, un SDF avec son chien. Avec certains, j’essaye de garder contact.
Jésus le dit : « faites-vous des amis avec vos « richesses » pour qu’ils vous accueillent dans les demeures éternelles » (Luc 16).
Tous les ans, j’organise chez moi une sortie vélo pour les personnes de l’église et une grande fête avec un barbecue pour les moissons. Avec tous, c’est l’occasion de partager la Parole de Dieu. Les personnes sont plus importantes que les choses, c’est sur eux qu’il faut porter notre attention car nos actes laissent des traces.
Gestes gravés dans leur cœur
Voici justement le dernier mail de Philibert, le Sénégalais :
« Il arrive des moments dans la vie où les souvenirs remontent en surface. On pense à tous ceux qui nous ont marqué en bien. Je te renouvelle mes sentiments de remerciement pour tout ce que tu as fait pour moi et prie Dieu qu’il te garde et te protège. »