Dès les premières phrases de la Bible, Dieu se présente comme « l’Éternel ». Évidement, ça nous dépasse, nous dont l’existence terrestre est encadrée par un commencement et une fin.
Depuis toujours, Dieu est au présent !
Il y a quelques semaines, j’étais en train de discuter (ou plutôt de raconter n’importe quoi) avec une de mes sœurs et nous débattions pour savoir si Dieu avait besoin d’un passe-temps parce que l’éternité c’est long quand même… Ma sœur (plus sérieuse que moi) a fini par conclure : « Puisque Dieu est hors du temps, le mot passe-temps est pour lui un non-sens. »
Je me suis inclinée à cette réponse. En effet, comme l’indique la manière dont se présente Dieu à Moïse, on comprend très vite que la notion de temps ne s’applique pas à Dieu.
Sans commencement ni fin !
Dieu décide de se présenter comme celui sur qui le temps n’agit pas. Il est, peu importe le moment. D’ailleurs, environ 5 800 fois dans la Bible, Dieu est appelé Éternel. C’est à peu près deux ou trois fois plus que tous les autres noms qu’on lui donne, ce qui montre bien à quel point cette notion est importante.
Sans s’ennuyer
Mais du coup, Dieu ne s’ennuie pas puisqu’il est éternel ? Eh bien non, comme l’a soulevé ma sœur, Dieu est hors du temps. En général c’est là que nous, humains, nous avons du mal à suivre parce que nous sommes soumis à une notion de temps de manière permanente (nous sommes limités dans la durée). Nous qui subissons tout le temps les conséquences du temps, nous avons énormément de mal à comprendre que Dieu ne vive pas la même chose et donc qu’il ne s’ennuie pas dans son éternité.
Finalement, le ressenti du temps est subjectif
Peut-être pourrait-on essayer de comprendre un tout petit bout de cela ainsi : lorsque vous passez un moment très agréable (à discuter avec des amis, par exemple) et que soudain vous regardez l’heure, il arrive peut-être que vous disiez « Je n’ai pas vu le temps passer ! » Eh bien, pendant ce moment où vous n’avez pas ressenti l’effet du temps, c’est comme si vous aviez vécu ce qui se rapproche légèrement de l’éternité.