1. De l’habitude à la dépendance
C’est mon « péché mignon »
Une dépendance, c’est l’obligation de satisfaire régulièrement un besoin. Quoi de plus normal me diras-tu ? Pourtant, un besoin qui, au départ, ne te fait pas de mal peut, petit à petit, prendre une place essentielle dans ta vie.
Les sources sont multiples. Immédiatement, tu penses au cannabis, à la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne… Mais d’autres substances légales sont aussi dangereuses comme l’alcool ou le tabac. Et que dire de ton sport préféré qui te prend tout ton temps libre ? Des heures interminables de surf sur le net, ta boulimie de SMS, ta soif inassouvie de cyber porno ou ton groupe de potes sans qui tu ne peux plus faire un pas…
Tu ne peux plus vivre sans
C’est la répétition d’une habitude dans la durée qui te fait entrer dans une dépendance. Cette habitude, ton corps en a besoin ! C’est la dépendance physique. Mais rapidement ton corps s’habitue à la manière dont tu satisfais ce besoin. Il lui en faut toujours plus pour atteindre les effets recherchés. Cette habitude, ton esprit arrive de plus en plus difficilement à s’y opposer ! C’est la dépendance psychologique : croire que ce besoin est indispensable pour que tu te sentes bien dans ta peau. Finalement, ce « péché mignon »… tu ne peux plus vivre sans !
Des paroles, des paroles…
Ce danger, tu le perçois. Mais c’est connu, « la dépendance ne concerne que les autres. Toi, tu gères ! » Alors, pour te rassurer – faussement – tu trouves des excuses. Primo, tu te persuades que ce besoin est bénéfique. Deuxio, si ce n’est pas bénéfique, en tout cas, ce n’est pas si mal. Et, si par hasard, quelqu’un ose te faire une remarque, tu dégaines tout un arsenal de réponses toutes faites.
La spirale infernale
En réalité, tu commences à comprendre que tu tombes toujours dans le même travers. Alors tu essaies des périodes d’abstinence insignifiantes qui ne sont qu’illusion. Doucement, tu ressens une envie systématique d’assouvir ce besoin. Tu investis des moyens, de l’argent, pire, des plans foireux. Tes pensées restent focalisées à planifier la réalisation de ce besoin, quitte à délaisser tes activités, tes relations habituelles.
Puis, ton besoin n’est même plus agréable. Tu continues de l’assouvir parce que c’est plus fort que toi, même si cela te cause des problèmes à l’école, des ennuis dans ta famille, des tensions avec tes amis. Tu es devenu incapable de choisir de ne pas faire ce que tu fais.
2. L’Homme, un être dépendant
« L’homo dependantis »
Tu t’es déjà peut-être posé la question « Pourquoi l’homme peut-il être dépendant ? » Figure-toi que la Bible en parle. Dieu a créé l’homme pour être dépendant de son créateur. En choisissant la rupture, la Bible affirme que l’homme devenu indépendant de Dieu ressent un vide qu’il essaie de combler en créant toutes sortes d’artifices. Mais, ce réconfort, s’il existe, est minime et reste assurément de courte durée.
Une lutte très (trop) dure
La Bible affirme aussi que « l’homme sans Dieu est sous la dépendance des passions qui habitent en lui ». Depuis la genèse, l’homme est soumis à une lutte perpétuelle qu’il ne peut gagner. Car sans Dieu, l’homme ne peut rien faire de durable. Ecoute ce que dit le prophète Jérémie : « Comment pourriez-vous vous mettre à bien agir, vous qui avez pris l’habitude de commettre le mal ? »
Un choix d’être libre
Or, Jésus est mort à la croix pour nous libérer du péché. Si je suis personnellement lié à lui, alors je peux choisir d’obéir à Dieu. Lis Romains chapitre 6, versets 11 et 12. « Ainsi, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. Que le péché n’exerce donc plus sa domination sur votre corps mortel pour vous soumettre à ses désirs. »
Dans ce texte, ma foi m’engage à :
– croire que je ne suis plus fatalement obligé de pécher.
– croire que ma solution est en Dieu : par sa grâce je peux dire non !
– croire que la victoire est possible si je m’en remets à Dieu.
3. S’éloigner d’une dépendance
Etre dépendant de Dieu !
Sans négliger l’aspect médical, le moyen le plus prometteur pour sortir d’une dépendance, c’est de te remplir de Dieu. Car, comme créateur de l’homme, Dieu sait exactement ce dont tu as besoin : avoir avec Lui une relation sincère et prioritaire… sans tarder. Car Dieu veut et peut t’aider mais il ne le fera pas sans ton consentement.
5 points qu’il ne faut jamais oublier
Peut-être penses-tu que « c’est trop tard », ou que « Dieu ne pourra jamais pardonner cela ». Quels mensonges ! Ecoute plutôt ces vérités de la Bible et accepte-les par la foi !
- Dieu t’aime et souffre de ton état de dépendance.
- Dieu reste accessible malgré ta dépendance. Il est proche de ceux qui lui font confiance, et donne sa grâce à ceux qui ne veulent pas gérer leurs problèmes par eux-mêmes.
- Dieu ne se satisfait pas de ta situation de dépendance. Il veut que tu sois séparé du péché, et propose d’apporter lui-même une solution.
- Dieu donne le punch pour te sortir de ta dépendance en produisant dans ton cœur la volonté, le désir et aussi la force pour accomplir sa volonté.
- Dieu t’a équipé complètement par Christ pour triompher de l’esclavage d’une dépendance.
Pratiquement
Si tu te trouves en état de dépendance, ta solution va se construire progressivement autour de ces cinq idées :
- Créer une relation de dépendance avec Dieu par la prière et par la lecture de la Bible en y persévérant avec une grande attention, ce qui te permettra de (re)découvrir qui est Dieu, ce qu’il a fait et les projets qu’il a pour toi.
- Accepter la coupure, même si c’est difficile. « Si ton œil est pour toi une occasion de chute, alors il faut l’arracher ». Jésus ne te demande pas d’appliquer littéralement ces paroles, mais de couper avec le péché. Devoir stopper une habitude sera douloureux et il y aura un sentiment normal de manque. Attention ! Dans certains cas, le sevrage doit être progressif, pour éviter d’entraîner d’autres problèmes : il est alors fortement recommandé d’avoir un suivi médical.
- Persévérer malgré la souffrance car Dieu promet de la joie à celui qui applique ses commandements. Ne vaut-il pas mieux accepter une souffrance passagère et vivre en permanence dans la joie de Dieu en obéissant à sa parole, sachant qu’elle va te libérer, plutôt que d’abréger la souffrance et vivre dans une tristesse journalière ?
- Chercher de l’aide à l’extérieur de toi en recherchant la communion avec d’autres chrétiens. Prends une personne de confiance, qui est plus mûre que toi dans la foi, et si possible du même sexe. Discute de ton problème avec cette personne, prie avec elle dans une relation de transparence. Désormais tu n’es plus seul à porter ce fardeau.
- Etablir un plan d’action réaliste. Rien ne sert de faire de grands discours, le mieux est d’accumuler petit à petit des victoires en résistant fermement au diable (1 Pierre 5.9 ; Jacques 4.7) par la force que tu puises en Jésus-Christ. La guerre se gagne par des batailles successives.
Tout est permis mais …
La Bible affirme que tout est permis mais elle ajoute vite – et il ne faut pas l’oublier – que « tout n’édifie pas » et que « je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit ». Finalement, le mieux dans une dépendance, c’est de ne jamais y entrer !
Veille donc à cultiver des habitudes qui te rapprocheront de Dieu car « si le Christ nous a rendus libre, c’est pour que nous le restions et que nous jouissions de la vraie liberté qu’il nous a acquise. Donc tenez bon et n’allez pas vous replacer sous un joug. Refuser de vous laisser imposer les chaînes d’une nouvelle servitude. »
Alors en avant, avec l’aide de Dieu et pour sa gloire !