Tendances
Deux philosophies retiennent mon attention parmi tous les moyens possibles qui font sortir les billets ou les pièces de nos porte-monnaie.
La plus connue
C’est la plus connue, parce qu’elle est sans cesse relayée par tous les médias : « Consomme, achète toujours plus et tu goûteras au bonheur ». Il y a un peu de vrai là-dedans, sinon personne ne suivrait. Cependant, ces incitations à toujours plus de consommation ne te disent pas comment tu fais pour régler à la caisse. Mais toi tu connais la réponse. On te la rabâche depuis que tu es tout petit. Travaille bien à l’école. Réussis bien. Tu auras les meilleurs emplois, tu gagneras bien ta vie.
En somme, tu pourras être un gros consommateur, mais pour autant, tu ne sauras pas plus gérer ton argent. Alors, que vas-tu faire? Tu vas travailler comme un malade pour gagner plus. Et ça n’en finit jamais.
Pour ceux qui sont exclus de ce format classique, ils vont tout faire pour trouver « des plans » qui rapportent un maximum pour rentrer dans la danse de la consommation.
La dernière alternative, plus légale, étant de devenir esclave des banques au travers de leurs crédits et autres leasing.
Mais bon, peu importe la méthode, ça consomme comme il faut et la courte satisfaction du moment laisse place à l’envie suivante. Et c’est sans fin.
La philosophie de la consommation, tu ne la connais que trop. En jetant un petit coup d’œil dans ta chambre, tu remarques plein de choses pour lesquelles tu étais prêt à faire n’importe quoi pour les obtenir. Maintenant, elles traînent lamentablement, échouées et oubliées parce que tu convoites autre chose pour ton « bonheur ». Les cartes de crédit ne seront jamais au chômage!
La plus classe
Elle me vient de la personne la plus riche qu’il m’ait été donné de connaître. Tellement riche qu’elle avait une propriété de malade. C’était une sorte de grand jardin tropical bio avec un zoo unique. Le parc s’étendait sur des kilomètres carrés, sans barrière ni « sécuritas » pour te tomber dessus. Une fois qu’elle eut fini de tout mettre en place, elle a donné sa propriété au premier gars venu. Des fois, les riches nous étonnent. Mais c’est rien ! La suite est énorme.
En effet, la famille du gars a tout cassé et détruit, avec les poursuites judiciaires qui vont avec. Eh bien, cette personne est revenue et a payé toutes les factures pour que tout rentre dans l’ordre.
Tu la connais peut être, elle s’appelle l’Éternel et son Fils est pareil. Il est dit de Lui : « vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens chapitre 8, verset 9).
Dieu gère depuis des siècles la plus grosse fortune du monde. Son principe de base repose sur le don. Total. D’ennemi que nous étions, il a payé nos factures et fait de nous ses héritiers ! Dieu n’amasse pas égoïstement, Il donne.
Que faire ?
C’est sûr, Dieu met la barre très haut et Il a des moyens que tu n’as pas. Pourtant son exemple est précieux. Sûrement, Il t’invite à t’inspirer de la logique du don, plutôt que de l’égoïsme. Il t’invite aussi à regarder les effets de ces deux logiques. Qui est le plus heureux au final ?
Pour autant, Il n’attend pas des croyants d’être des SDF parce qu’ils auraient tout donné sans réflexion, mais regarder uniquement ton nombril en forme de portefeuille est à l’opposé du cœur de Christ.
Je te concède que la mission est difficile. Comment être juste et équilibré, entre tes besoins légitimes et vivre la joie de l’attitude de Dieu ?
Le plus simple
En toute logique, le plus simple serait de demander directement à Dieu. Cette réponse tu la connais. Pourtant est-elle suivie d’effets ?
Il est étonnant que fréquemment le chrétien s’épanche dans de longues prières insistantes pour demander l’aide de Dieu pour la prochaine interro, l’examen déterminant, y voir clair dans ses choix pour l’avenir, les questions sentimentales mais rarement pour bien gérer son argent.
Serait-ce un sujet que tu maîtrises ? Dieu serait-Il inutile ?
Force est de constater que la démonstration des spécialistes financiers de notre planète est éloquente. Les dettes sont partout et les décideurs assument rarement les conséquences de leurs décisions.
À l’inverse, et depuis toujours, Dieu assure et assume tout ce qu’Il fait. En cela, Il te demande de prendre très au sérieux ses contrats financiers :
« Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Matthieu chapitre 6, verset 8)
« Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. » (Philippiens chapitre 4, verset 6)
Tu peux signer ces contrats en Lui faisant confiance et en partageant aussi ce sujet dans la prière.
Quel type de demande peut-on faire à Dieu ?
« Seigneur, fais que je sois très riche » !
Certes, Il est capable de le faire et plusieurs fidèles ont été très riches (les patriarches, Salomon etc.). Pour autant, ce n’est pas le premier critère que Dieu aimerait vivre avec toi. – Comment fais-tu actuellement avec ton argent ?
Est-il consacré exclusivement à tes loisirs ?
T’arrive-t-il de l’employer pour autre chose que pour toi ?
Est-ce ton argent ou le vois-tu comme un dépôt à gérer ?
Dès maintenant, Dieu désire vivre avec toi cette belle responsabilité de la gestion. Dans beaucoup de domaines, Dieu regarde comment nous faisons avec peu, pour éventuellement nous confier plus, après (Matthieu chapitre 25).
La manière dont tu vis l’argent aujourd’hui est déterminante et tout aussi importante que dans le futur.
Alors, pour relever ce défi, demande tout de suite à Dieu les capacités pour bien gérer ce qu’Il te confie. En effet, même si tu as l’impression de l’avoir gagné, tu n’as été que coparticipant. Que tu l’aies gagné ou que tu l’aies reçu, d’où viennent les capacités physiques, mentales et intellectuelles qui ont permis d’obtenir ce dont tu as la responsabilité ?
Pratiquement
Tout faux
Une jeune étudiante arrive à l’hôpital. Elle est en piteux état, faible et dénutrie. Le dernier gros rhume l’a mise à terre au point d’arriver aux urgences. Le médecin, en l’interrogeant, se rend pourtant compte qu’elle a des moyens financiers. Elle peut manger à sa faim, équilibré et elle a de quoi veiller sur sa santé. En creusant un peu plus, l’urgentiste se rend compte que toute sa capacité financière a été consacrée à s’acheter prioritairement des fringues de marque et autres accessoires hors de prix.
Pour elle, l’essentiel était dans le futile au point de s’oublier elle-même ! Cette histoire vraie montre que les repères de cette demoiselle n’étaient pas dans la réalité. Pourtant ce n’est pas très compliqué, regarde.
Les 3 domaines pour placer ton argent.
- Ce qui est essentiel & vital. Sans eux, la vie devient une survie voir pire, exemple : le logement, la nourriture (équilibrée & variée), les vêtements (Adidas, Nike, Dior et Hermès ne sont pas des obligations) et tout ce qui touche à la santé (soins, sport, repos-congés).
- Là où c’est intéressant d’investir, en somme
- les choses qui durent (maison, ce qui est éternel -dîme-, etc.)
- les choses pour ton activité & l’avenir (outils pour tes études & ton travail, pour aller étudier ou travailler, retraite, assurances, impôts etc.)
3.Les extras. Ta vie, ton activité et ton avenir ne sont pas remis en cause, si tu ne les a pas (exemple : loisirs, babioles, multimédias, produits de marque etc.)
Les 2 premiers domaines sont largement prioritaires sur le troisième et tu conviendras comme moi qu’il est débile de se mettre dans le rouge ou d’emprunter pour les extras. Pourtant, presque tous les crédits à la consommation s’orientent sur ce qui n’est absolument pas fondamental.
Pour l’instant, cela ne te concerne pas trop car tu vis à l’abri des adultes qui t’offrent tout ce qui est essentiel. Pourtant, tu peux déjà manifester ta compréhension entre l’essentiel et le futile, en respectant, en entretenant, en étant reconnaissant pour tout ce qui est capital et en étant généreux (avec les autres et avec Dieu). D’autre part, si tu as compris que certaines choses sont secondaires, tu n’exerceras peut être plus un lobbying de malade auprès de tes parents pour le dernier smart phone, une console ou le 36ième sac à main ? Au fait, juste en passant, un portable ou un natel est-ce essentiel, un investissement ou un extra ?
Aujourd’hui, tu peux déjà exprimer les qualités d’un bon gestionnaire en ayant une juste vision de la valeur des choses. Demain sera alors bien plus facile à vivre.
Dieu surprend celui qui le prend
L’équilibre dans ce domaine est impossible à avoir tout seul. C’est toujours dans la dépendance de Celui qui peut réellement t’aider, quelles que soient les circonstances, que tu seras étonné par sa sagesse et sa générosité à ton égard.
C’est la crise ! Et alors, ce n’est pas la première dont Dieu est témoin. Il assure toujours autant, en période faste ou difficile.
Fais-Lui confiance dans ce domaine précis et tu vas être étonné.