Il n’est pas rare d’entendre que la mauvaise image et place de la femme dans notre société est due à notre héritage chrétien. Deux-trois développements plus loin, Dieu est accusé avec la Bible, qui serait écrit d’un autre temps, sexiste et patriarcal, où la femme n’avait pas sa place…
Ce type de raisonnement m’a toujours laissé dubitatif, énervé, voire triste. Pas parce que je suis un mec, mais parce que je suis certain que ceux qui soutiennent ce type de raisonnement n’ont pas lu sérieusement
la Bible, où Dieu se révèle et nous dit qui nous sommes.
Diapason humain
Genèse 2. 18-23 / Genèse 3. 1-6
La première chose que la Bible nous montre, c’est que Dieu a désiré et créé
la femme tout autant que l’homme. Son arrivée différée dans l’histoire n’amoindrit en rien sa valeur, mais cela a permis de laisser le temps à l’homme de comprendre que sans la femme, il ne pouvait pas remplir la mission que Dieu lui avait confiée. L’ensemble de la création, bien que parfaite, ne pouvait l’aider. Il lui fallait quelqu’un qui soit comme lui, de la même nature. En créant la femme, Dieu n’a pas élaboré un clone, mais quelqu’un qui soit une source d’enrichissement. Eve et Adam ont une valeur égale aux yeux de Dieu. Eve ne semble pas vivre dans la contrainte. Elle prend des initiatives. La plus emblématique est aussi, malheureusement, la plus triste de l’histoire de l’humanité, car le péché
et la mort entrent dans le monde.
DIEU N’OUBLIE PAS LA FEMME DANS SON PLAN DE SALUT
Genèse 3. 15 / Luc 1. 26-38 & Luc 2. 1-19 / Jean 20. 11-18
Le rôle d’Eve dans ce cataclysme est évident, mais l’homme est tout aussi gravement en faute. N’est-ce pas à lui que Dieu avait donné l’ordre de ne pas manger du fruit de l’arbre ? Ainsi, Adam puis Eve découvrent les conséquences terribles de leur rébellion. A raison, le tableau est noir. Mais, au milieu du chaos, émerge la grâce de Dieu. Une espérance vague, pas encore compréhensible, mais qui passe par la femme. Loin d’enfoncer la femme à tout jamais, Dieu l’intègre dans sa solution.
Ce sera d’ailleurs le cas par Marie, qui donnera naissance à Jésus sans qu’un homme ne soit intervenu. C’est aussi une autre femme qui constatera la victoire de Jésus sur la mort (et donc sur le péché) par sa résurrection. Il faut savoir qu‘à l’époque de Jésus, les femmes n’étaient pas considérées comme des témoins fiables. Peu importe, Dieu voulait que ce soit l’une d’entre elles qui soit, la première, témoin de Christ ressuscité. Si Dieu avait voulu faire de la Bible un livre de propagande, ou s’il était misogyne, il aurait choisi pour témoin un homme.
Dieu aime d’un amour égal tous les humains
Matthieu 1. 5-6 / Jean 4.1-42 / Luc 8. 43-48 / Gal. 3.28
Dieu n’a pas voulu prendre le contre-pied des us et coutumes de l’époque pour faire du style, mais il s’est révélé avec un amour égal pour tous : femmes ou hommes.
Il est d’ailleurs intéressant de relever que, dans la généalogie de Jésus, apparaissent les noms de plusieurs femmes, alors qu’à l’époque, une généalogie ne s’écrivait qu’avec les noms des hommes.
Jésus n’a absolument pas sous-considéré les femmes, mais a plutôt suscité l’étonnement face à la simplicité avec laquelle il nouait le dialogue ou leur venait en aide.
Epanouissement féminin dans un texte antique
Proverbe 31
Cet état d’esprit ne se trouve pas uniquement dans le Nouveau Testament. En effet, l’Ancien Testament recèle des perles, dont le Proverbe 31. Ce texte a été écrit des centaines d’années avant la naissance de Jésus. Il dépeint une femme pleine d’initiatives, aimée, épanouie, reconnue, investie dans la sphère familiale, sociale, entreprenante sur le plan local et international.
Si Dieu était misogyne, un texte comme celui-là n’aurait jamais été consigné.
Une distorsion due au péché
Genèse 3. 16b
Dieu accorde la juste place à tout le monde, homme ou femme. Mais pourtant, même dans notre société moderne, même avec un cadre légal fort utile, nous constatons trop souvent un fossé dévalorisant entre les femmes et les hommes. D’où vient le problème ? Là encore, la Bible nous le dit. L’entrée du péché a altéré la création entière et aussi les relations humaines. De manière spécifique, Dieu indique les répercussions dans les
relations entre les femmes et les hommes. Est-ce une fatalité ? Devrions-nous être résignés et subir ? Non.
Un équilibre en Jésus
Romains 5. 20-21
Bien plus que les lois indispensables qui redonnent leur juste place aux femmes, bien plus que la juste indignation qui met à jour les odieuses dérives, la seule issue est en celui qui a vaincu ce ferment de discorde. Jésus a vaincu le péché qui a altéré les relations entre l’homme et la femme. Lui seul peut nous aider à trouver l’équilibre originel. Qu’en cela nous puissions venir à Lui en premier pour avoir son regard et la bonne attitude en tant que femme ou en tant qu’homme.