Les fêtes sont déjà finies, il faut déjà recommencer, c’est toujours pareil, moi ça m’gave le mois de janvier. Comment faire pour ne pas déprimer ?

Joyeux Noël et Bonne déprime !

Les fêtes : « youcaïdi, youcaïda » et après … moral dans les chaussettes qui sont noires, d’ailleurs, comme tout ce à quoi on pense, tristesse, dégoût avec des questions qui commencent souvent par « pourquoi ? »

On vit quelque chose de très fort, avec beaucoup d’intensité, et après « plouf » on plonge.  Quand tu cours très vite longtemps, et que tu n’es pas forcément entraîné, tu peux avoir un « coup de pompe ».  La déprime c’est le « coup de pompe au moral ». Ça fait partie de ces processus « naturels » qui existent dans ta vie, dans la mienne.  C’est pourquoi je ne vais pas te dire comment faire pour ne pas déprimer.  Je préfère te donner des pistes pour t’aider à sortir de la déprime et à y trouver un sens.  (Je ne parlerai pas ici de la dépression qui elle n’est pas passagère mais un état qui s’installe pour devenir une maladie.)

La déprime, complexe paradoxe !

La déprime prend des apparences de simplicité si on regarde de plus près comment on y entre. C’est un peu comme glisser sur un toboggan, ça ne paraît pas bien difficile ni demander un effort surhumain.

Mais la déprime, c’est aussi très compliqué, parce qu’elle est individuelle, personnelle : donc il peut exister autant de déprimes que de personnes ; c’est pourquoi quand on déprime, on accepte mal un quelconque remède censé marcher avec tout le monde, ou même qui a marché il n’y a pas si longtemps avec soi-même. On se sent unique, même un peu à l’étroit dans son cercle, un peu seul.

Dégringolade et…

Tout commence souvent par un sentiment d’écrasement, de tristesse, de profonde lassitude.  On n’a plus l’énergie de penser à « après », de penser à « demain ».  D’ailleurs quel intérêt ?  Des questions se mêlent et s’entremêlent qui deviennent un brouillard ou une « purée de pois » si tu préfères, dans lequel il est difficile de raisonner. On croit parfois que ces questions sont nécessaires, qu’elles permettent une remise en cause et puis ça fait bien de se remettre en cause, c’est très à la mode, ça fait sérieux.  Seulement voilà, ce n’est pas quand on déprime qu’il faut le faire, c’est quand tout va bien. Et plus ça va, plus le malaise s’installe et plus le cercle se resserre autour de nous.

Je pourrais alors te poser les questions que la Parole de Dieu te pose : « Où ton cœur t’entraîne-t-il, et que signifie ce roulement de tes yeux ? » (Livre de Job, chapitre 15, verset 12) ou encore « Pourquoi t’abats-tu mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ? » (Livre des Psaumes, chapitre 42, verset 6a)

…Consolations

Des fois, il arrive que l’on ressente une sorte de colère après Dieu : « pourquoi permet-Il cela ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça, est- ce que Dieu me punit ? »

La seule tristesse vitale ou le seul sentiment de culpabilité valable est celui qu’un péché produit dans ton cœur. Ce péché, il te faut l’avouer pour être pardonné. Si Dieu est ton Père, si tu es son enfant, Il met à ta disposition son pouvoir suprême de consolation. Souligne dans ta Bible ce passage, dans le 2ème livre des Thessaloniciens, au chapitre 2, versets 16 et 17.

Dieu n’aime pas te voir accablé, il ne prend pas plaisir à ton découragement, sois-en convaincu ! Alors, laisse-toi consoler, laisse-toi soigner par Lui.

« Je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver. »

Livre d’Ésaïe, chapitre 46, verset 4.

Souvenirs et Bonne Année

Et si tu connais Dieu depuis longtemps, souviens-toi.  Souviens-toi des expériences que tu as eues avec Lui, comme des repères, comme des phares dans ton brouillard.

Si ta vie est à son service, cela ne veut pas dire que tu seras épargné des coups de blues ; mais ta galère va prendre un sens parce que tu espères dans la délivrance, dans la guérison et qu’au fond tu as l’assurance que ton Sauveur te fera remonter à la surface… mais, pour quoi faire ? … pour témoigner à ton tour et consoler les autres.

Lis dans le 2ème livre des Corinthiens, au chapitre 1, les versets 3b et 4.