“Tu sais bien que toi-même il t’arrive bien souvent de dire du mal des autres” Ecclésiaste 7.22

Mon frère disait que les mots ne peuvent pas faire mal. Je lui ai envoyé un dictionnaire au visage et il a révisé son jugement.

LA FORCE DES MOTS

Trêve de plaisanterie ! Bien sûr que les mots font parfois mal, et rares sont ceux qui, aujourd’hui, ne le reconnaissent pas. N’as-tu jamais été blessé(e), agacé(e), gêné(e) par la « blague » de quelqu’un ? N’as-tu jamais remarqué la mine de quelqu’un s’assombrir après une de tes vannes ?
Les mots ont une véritable force. La Bible nous dit même que « les paroles sont sources de vie ou de mort. Qui aime parler doit en accepter les conséquences. » (Proverbes 18.21).
Eh oui, nos mots peuvent garantir le meilleur comme le pire. La langue peut être à la fois une bénédiction et une malédiction, parfois même sans le vouloir !
La Bible parle de la langue qui est aussi tranchante qu’une lame de rasoir, mais aussi la plus petite partie du corps qui est la cause d’effets considérables et peut corrompre tout le corps. Elle est aussi comme un feu provenant de l’enfer, quelque chose qu’on ne peut pas dompter, un poison mortel…

« LES PAROLES DES BAVARDS BLESSENT COMME DES COUPS D’ÉPÉE, TANDIS QUE LE LANGAGE DES SAGES EST COMME UN BAUME QUI GUÉRIT. »
— PROVERBES 12.18

CÔTÉ MOQUEUR

Je crois qu’on a tous déjà entendu le fameux « Ce n’est pas bien de se moquer ! ». Mais est-ce qu’on s’est vraiment demandé pourquoi ? Qu’on le veuille ou non, la référence du bien, c’est Dieu. Il est donc le mieux placé pour dire ce qui est bien ou mal et la Bible nous le montre clairement.
Mais outre les divers versets qu’on peut trouver à plusieurs endroits dans la Bible, on peut aussi dire que Dieu nous invite au principe même d’amour. En tant que source de l’amour, il nous encourage à propager nous aussi l’amour. « Celui qui aime ne fait aucun mal à son prochain. En aimant, on obéit donc complétement à la Loi. » (Romains 13.10)
Comme on l’a vu tout à l’heure, les moqueries et les médisances font du mal ; elles vont donc contre le principe même d’amour. L’amour, c’est aussi prendre soin des plus faibles, c’est la solidarité et la paix. Évidemment, les moqueries vont à l’encontre de tout cela. Voilà pourquoi on dit que c’est mal.

« Qu’aucune parole mauvaise ne sorte de votre bouche ; dites seulement des paroles bienveillantes, qui répondent à un besoin et qui sont constructives, pour faire du bien à ceux qui vous entendent. » — Éphésiens 4.29

ET SI ON NE FAIT PAS EXPRÈS ?

Au lycée, j’étais la grande professionnelle des « Oh mais ça va, c’était une blague ! » ou bien « Il/elle est trop susceptible ! ». Vous savez, ce sont ces moments où on veut taquiner et puis on va trop loin. Évidemment, la mauvaise foi légendaire des humains fait qu’on reporte la faute sur l’autre. « Bah, c’est lui qui l’a mal pris, alors que c’était pas méchant… »

« La personne de mauvaise foi détruit son prochain par ses paroles. » (Proverbes 11.9)
La première chose à faire, c’est de laisser tomber la mauvaise foi. Si quelqu’un a mal pris une blague, c’est de notre propre faute !
Ensuite, il faut avoir l’humilité d’aller trouver la personne blessée et de lui demander pardon. Reconnaître ses erreurs, ce n’est pas une honte.

CÔTÉ MOQUÉ

Quand on se retrouve harcelé par les moqueries et les médisances, cela peut devenir un véritable enfer.
La Bible nous prévient plusieurs fois que nous aurons à subir des moqueries. Prenons l’exemple de David : « Car des gens mauvais et menteurs m’accusent ; ils répandent contre moi des calomnies. Leurs discours haineux m’assaillent de tous côtés, ils me font la guerre sans raison. Ils répondent à mon amour en m’accusant, pourtant, moi, je ne fais que prier. » (Psaumes 109.2-4)
Oui, souvent la moquerie nous tombe dessus alors qu’on n’a rien fait pour ça ! Alors pourquoi moi ? Pourquoi s’en prend-il/elle à moi ?
Comme le laisse sous-entendre Proverbes 21.24, les sentiments profonds des gens se révèlent dans leur comportement. Face à quelqu’un qui se moque de nous, commençons par nous demander quelles sont ses motivations. Veut-il se rassurer sur sa valeur en écrasant les autres ? Veut-il faire souffrir parce lui-même souffre intérieurement ? Un oiseau blessé attaque toutes les mains qui passent. En avoir conscience évite d’oublier que, moqueurs comme moqués, nous sommes des êtres humains qui avons des faiblesses, des blessures et des sentiments.

« LA PLUS SIMPLE DES QUESTIONS AUXQUELLES IL FAUT RÉPONDRE, DANS LA VIE, C’EST SI C’EST BIEN DE FAIRE DU MAL À UN AUTRE ! »
JOËL BÜCHLI

ALORS, QU’EST-CE QUE JE DOIS FAIRE ?

« Si tu réprimandes un arrogant, tu ne récolteras que du mépris, et si tu blâmes un méchant, tu te feras insulter. » (Proverbes 9.7) Avec ce genre de personnes, ça ne sert à rien d’essayer de raisonner, de discuter ou même de répondre. Elles trouveront toujours le moyen de te ridiculiser encore.
Pourtant, la Bible apporte une autre solution : « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » (Matthieu 5.44)
Ne pas se défendre n’est pas une faiblesse ! Il faut parfois savoir reculer pour pouvoir mieux avancer. N’écoute pas les moqueries et les médisances. Ta valeur n’est pas définie par ce qu’on dit de toi, mais par ce que Dieu voit en toi.