Leçons de vie avec Kim

Kim est la fille de la photoreporter la plus célèbre. Au moment du cliché, elle vient d’être brûlée au napalm. Sa vie bascule définitivement…

Plus qu’une photo, l’horreur pour Kim

Cette photo est l’une des plus célèbres du monde. Son impact contribuera à la fin de la guerre du Vietnam tellement elle a choqué l’opinion publique américaine de l’époque. Il y a de quoi, tellement la scène est insoutenable,
injuste et cruelle. Mais derrière cette photo, il y a une enfant, Kim, qui perd tout en une fraction de seconde ; son enfance, son bonheur, son avenir. Ses rêves de mariage s’envolent avec sa féminité. Tu l’auras compris, c’est le style de trajectoire qui pourrait te remplir de haine contre toutes ces injustices subies. Pourtant, en refermant son livre témoignage ; « Sauvée de l’enfer » (Ed. Ourania) c’est plutôt les mots « espoir », « paix » et « réconciliation » que je retiendrais. Voilà en tout cas une des nombreuses raisons de lire ce récit. Moi qui ne suis pas un gros lecteur, je l’ai dévoré en quelques heures.

DERRIÈRE L’HISTOIRE DE L’IMPLACABLE HORREUR DE LA GUERRE, SE CACHE UNE AUTRE HISTOIRE MOINS CONNUE, CELLE D’UN ESPOIR INATTENDU.

Plus qu’un livre, Kim en vrai

Quelques mois après avoir lu ce témoignage, notre éditeur préféré a invité Kim pour une tournée européenne à l’occasion de la sortie de son livre. Ni une ni deux, j’en ai profité pour demander à Christophe (organisateur de la
tournée) de poser 4 questions à Kim, histoire d’avoir son regard sur l’image de soi, les envies de suicide dans l’adolescence, quand on a tout perdu, ou presque…

L’image de soi

Peut-être es-tu désespérée parce que tu as de l’acné, que t’es « au bout de ta vie » parce que tes cheveux frisent ? Mais imagine-toi à sa place. Ton enfance, ta vie de jeune fille, de femme, impactées par ces brûlures qui te rendent à jamais différente.

Voilà ce que nous a dit Kim :

« Jeune, j’avais une piètre estime personnelle, j’étais très timide et j’avais peur des autres. J’avais aussi peur de ne pas être acceptée par des garçons avec mes cicatrices et le fait que j’étais ainsi différente. Cela a changé quand j’ai rencontré mon futur mari, Toan ; là, je me suis sentie acceptée. Encore plus quand j’ai appris à faire confiance à Dieu et lui faire confiance, non à 99 % mais à 100%. La conscience que Dieu connaît mon futur, le fait de prier et de me reposer sur Lui pour obtenir les bonnes réponses, m’ont donné la paix. »

Kim et Toan

Le suicide

Quand, à tes yeux, ta vie semble finie, des idées sombres peuvent survenir.
Christophe a pu échanger avec Kim sur le sujet, voici ce qu’il en a retenu :

«La question est difficile quand on l’aborde sans l’espoir donné par Jésus-Christ. Avant sa conversion, elle m’a décrit être désespérée, mais toujours en recherche, recherche qui lui a conservé le désir de vivre. Cette démarche l’a ainsi conduite dans cette bibliothèque où elle trouva ce Nouveau Testament. Ce Nouveau Testament lui donna ensuite le désir de vivre. »


Nous n’avons certes pas une réponse plus personnelle de Kim (peut-être était-elle trop intime), mais en lisant son témoignage tu trouveras quelques pistes sur ce sujet.
Avec du recul, nous voyons que Dieu lui a permis de vivre une vie familiale riche, et de conquérir une place et une aura internationale hors du commun. Elle est une source d’encouragement et d’inspiration pour promouvoir la paix. Quel gâchis cela aurait été, si elle avait tiré un trait définitif sur sa vie, étant jeune !
Ce que nous pouvons retenir, c’est que Dieu sait donner de la valeur et
de la saveur à la vie, même si, à nos yeux et à un moment donné, nous pensons que tout est fini.

La souffrance

Ça fait une cinquantaine d’années que c’est le quotidien de Kim !
« C’est une question qui me taraudait lorsque je n’étais pas chrétienne, et une des nombreuses que je posais à mon amie chrétienne Ann. Avec le recul, je pense que la souffrance que j’ai éprouvée est du fait de la méchanceté des Hommes, du mal. Dieu a donné à l’être humain la liberté
de choisir le bien ou le mal, avec toutes les conséquences que cela comporte. Et Dieu a cependant mis dans notre cœur le désir de le connaître (Kim cite Jérémie 29. 13-14), la possibilité d’y mettre son amour. Lorsque je l’ai effectivement cherché de tout mon cœur, il a accompli un miracle, que ce soit avec les traitements médicaux ou autre. »

« Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. »
Romains 8. 28

Ce verset est souvent cité à tort et à travers comme slogan positif quand nous sommes confrontés à des petites difficultés. Évidemment, ce n’est pas le sens de ce verset, et c’est d’autant plus choquant quand on l’assène à des personnes qui vivent une situation comme celle de Kim. C’est pour cela que nous avons voulu lui demander ce que ce verset exprimait pour elle.

« Le “bien” est habituellement vu comme prospérité et bonheur, et tout ce qui s’y rattache. À titre personnel, j’accepte tout quand j’ai tout ou perds tout, j’ai toujours une paix intérieure. Quand j’ai cette paix intérieure
dans le coeur, les circonstances ne m’affectent pas. »

2005, Kim Phuc revient à l’endroit précis où le célèbre cliché a été pris.

5 secrets de sa vie

• Chasser la rancune de son coeur
• Chasser le souci de son esprit
• Vivre simplement
• Donner plus
• Attendre moins des autres

« SEULE LA PAIX QUE JÉSUS DONNE A PU ÉTEINDRE LE FEU QUI ME CONSUMAIT À L’INTÉRIEUR.”

Kim Phuc et son fils Thomas

SAUVÉE DE L’ENFER LA FILLE DE LA PHOTO RACONTE
Kim Phuc Phan Thi, Éditions Ourania,
disponible sur maisonbible.net
Qui ne connaît pas la photo de cette fillette? Image bouleversante, emblème de la guerre du Viêtnam, elle a fait le tour du monde.
45 ans après l’événement, elle prend la plume pour nous montrer que, derrière le récit déjà publié en 1999, se cache une autre histoire, une histoire de foi, de consolation et de pardon, bien moins connue du public…