L’Église, c’est le cirque !

Même si cela semble osé, il y a beaucoup de similitudes entre l’Église et le cirque. L’un et l’autre vivent grâce à l’engagement de tous. Chaque personne apporte sa spécificité et si l’un fait défaut c’est tout l’ensemble qui en pâtit. Cela voudrait dire que tous les chrétiens ont une place déterminante dans l’Église. À nous de répondre présent. 

Récemment, j’ai eu l’occasion d’aller au cirque. Un vrai, pas un de ces trucs avec un lama poussif conduit par un clown grossier aux tours téléphonés. Non, je te parle d’un vrai cirque. Un cirque qui te fait rêver et dont le spectacle est forcément trop court. 

Planant encore entre le ballet des chevaux, les trapèzes, les jongleurs, les funambules, les éléphants (et leurs grosses crottes, il faut le dire), j’ai été sorti de mes rêves par une remarque de la charmante dame qui m’accompagnait (mon épouse) :

« le cirque c’est un peu comme l’Église ».

Sur le coup, je me suis demandé si les effluves des animaux exotiques ne l’avaient pas shootée. Mais visiblement, c’est en pleine possession de ses moyens qu’elle a continué :

– « Mais oui regarde, tous les tours que nous avons vus, ils étaient tous différents mais poursuivaient le même but : nous faire rêver. Il y avait des personnes différentes ; des forts, des marrants, des agiles, des musiciens, des dompteurs, des jongleurs, des casse-cous ; ils venaient de Suisse, d’Espagne, de Chine… Et regarde, ils n’auraient jamais pu faire leurs numéros s’il n’y avait pas eu les garçons de piste, les projectionnistes, les musiciens, sans compter tous les autres et surtout le “Tom Pouce” qui t’a distribué le programme à l’entrée. »

Tous différents mais poursuivaient le même but

Tout a disparu sans un bruit !

En disant cela, nous descendions les gradins et allions sortir du chapiteau et, oh ! surprise, pendant la deuxième partie du spectacle, une équipe avait déjà démonté toutes les infrastructures qui nous avaient accueillis pour l’entracte ; les buvettes, les wc, un petit chapiteau… Sans un mot, sans un bruit, en temps record, tout était déjà sur des camions qui partaient pour la prochaine ville. Impressionnant, je n’en revenais pas. 

Sur le chemin du retour, je réfléchissais à cette comparaison. La famille du cirque, comme on l’appelle souvent, poursuit un même but : faire rêver le temps du spectacle. Pour y arriver, il faut que tous assurent dans les tâches qui leur sont attribuées. Chacun est affairé à quelque chose de différent. Pour certains, c’est visible (le funambule) ; pour d’autres, c’est invisible mais essentiel (éclairage, sono par exemple). Et si l’un fait défaut, c’est tout le spectacle qui est par terre. 

Imagine que le camion aux 3 remorques qui achemine les gradins n’arrive pas. Que fait-on des spectateurs ? Si les garçons de piste n’enlèvent pas au fur et à mesure les crottes des éléphants (grosses comme des boules de bowling), la piste va vite être «minée» pour les artistes suivants qui risquent d’apprécier !

Si un fait défaut, tout le spectacle est par terre. 

Un bébé qui fait du trapèze ?

Un dernier aspect qui m’a toujours impressionné avec le cirque et qui conforte cette comparaison, c’est qu’il n’y a pas d’âge. À ce titre, j’ai toujours été ému, au moment des salutations, de voir les 3 générations (enfant, jeune et adulte) venir dire merci à la fin du spectacle. Ce moment de grâce reflète la réalité quotidienne. Tous sont concernés par la vie du cirque quel que soit leur âge. L’apprentissage de cette vie particulière commence dès les premiers pas, et ils ne peuvent pas se payer le luxe d’avoir le moindre retard pour mettre le pied à l’étrier.

L’esprit du cirque dans l’Église ?

N’en est-il pas de même pour la famille de Christ : l’Église ?

Là aussi, il n’y a ni âge, ni sexe, ni provenance, ni compétence pour être concerné et essentiel.

Du temps du ministère de Jésus, je ne sais pas s’il y avait des cirques sous la même forme que maintenant. Qui sait ? Si cela avait été le cas, Jésus et, plus tard, ses apôtres auraient peut-être pris cette image pour illustrer la cohérence et la cohésion de l’Église. Mais pour traduire la même idée, c’est l’image du corps humain et des constructions (plus universel et intemporel) que Dieu a choisi de consigner dans la Bible. Ces images nous enseignent plein de points importants concernant plusieurs aspects de la famille des enfants de Dieu.

Examinons-les ensemble.

C’est qui le boss dans l’Église ?

En utilisant ces 2 types d’image, Dieu indique clairement que c’est Christ qui est la tête, la base, le chef de l’église (épître aux Éphésiens chapitre 2, verset 20 & chapitre 5, verset 23). En aucun cas, cela ne peut être une personne, une association, une congrégation, une dénomination, ou ton pasteur, qui soient les patrons de l’Église. C’est Christ, fort heureusement. Par conséquent, c’est toujours au regard de sa Parole, la Bible, qu’il faut puiser les renseignements la concernant.

C’est toujours dans la Bible qu’il faut chercher les renseignements sur l’Eglise.

Comment fait-on partie de l’Église de Christ ?

Là, c’est une autre image souvent utilisée par Jésus qui nous aidera à comprendre. En effet, dans les évangiles, l’image du troupeau désigne toujours le peuple de Dieu. Dans un premier temps, il s’agissait principalement du peuple hébreu, que Dieu avait choisi comme son peuple pour se révéler. Depuis la mort et la résurrection de Christ, le troupeau de Dieu, l’Église, est constitué de tous ceux qui ont accepté Christ comme leur sauveur pour leurs péchés et comme Seigneur de leur vie. Dès ce moment, nous faisons partie de l’Église dont Christ est le chef, qui que nous soyons et quel que soit notre âge.

Est-ce que l’Église te concerne ?

Dans le texte que tu peux lire en signet, l’apôtre parle de la place de tous les enfants de Dieu comme d’un organe du corps. Il est évident que chacun d’eux a une place capitale. Si l’un fait défaut, l’ensemble souffre. C’est un peu comme dans le cirque. Il suffit qu’une personne manque pour que tout devienne beaucoup plus difficile.

Ta place n’est pas optionnelle. Tu as certainement beaucoup à apporter. Christ t’attend au même titre que les autres.

Ta place n’est pas optionnelle.

Dois-tu faire tout comme un pasteur ?

Non, fort heureusement ! Tous les organes du corps sont différents (s’il n’y avait que des doigts de pied, bonjour l’odeur). Beaucoup de fonctions dans le cirque sont différentes (s’il n’y avait que des clowns, bonjour le montage du chapiteau). Il en est de même dans l’Église. Dieu nous a fait le cadeau d’être uniques. Alors, à toi d’apporter toute la richesse qu’Il t’a confiée. En revanche, tu peux prendre exemple sur la foi de ceux qui ont cheminé avec Christ depuis un peu plus de temps. Mais ce n’est pas copier/coller.

Engage-toi au cirque !

En somme, ce que la Bible nous transmet, c’est que nous sommes tous concernés par l’Église. Si ta contribution manque, c’est certainement toute la communauté qui va en pâtir. Avec l’aide de Dieu, assure ta place. Ta présence est déjà un encouragement pour les autres. Et tu verras, tu risques vite d’être toi-même encouragé.