L’âne ou la joue ?

Dans la Bible, deux textes abordent la délicate question du pardon ! Dans l’ancien testament, il est question du bœuf ou de l’âne de mon ennemi qui s’est égaré… Dieu me demande de le lui ramener !

Si tu rencontres le bœuf ou l’âne de ton ennemi alors qu’il est égaré, tu le lui ramèneras.

Exode 23. 4

Dans le nouveau testament, c’est Jésus qui en rajoute, me demandant, si l’on me gifle sur une joue, de présenter aussi l’autre, que si l’on me pique mon manteau, de me laisser aussi dépouiller de ma chemise !

Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta chemise.

Luc 6. 29

Qu’en penses-tu ?

Se casser la tête pour ramener l’âne de mon ennemi : bon, pourquoi pas ? Cela ne mange pas de pain et cela peut améliorer nos relations : si je lui rends ce service, il m’en rendra peut-être un à l’occasion ! Mais alors, se laisser gifler et aller jusqu’à tendre l’autre joue ! Non mais dites, vous ne trouvez pas que Jésus pousse un peu ? On te fait mal (une gifle, ce n’est pas une caresse !) et tu devrais en redemander : Hé ho, faut être maso ?

Pardon !

On dit volontiers que le christianisme est la religion du pardon, en ce sens que Dieu lui-même a « montré l’exemple » ! Et c’est Jésus qui a « payé la note » ! Je m’étais égaré, comme le bœuf ou l’âne, et Dieu a envoyé Jésus pour me ramener à lui, m’accordant son plein pardon !

Par toi

Le reste coule de source, n’est-ce pas ? Si j’ai été pardonné – par Dieu s’il te plaît ! – comment ne pas pardonner, même à celui qui m’en colle une ? Et la meilleure façon de lui pardonner, n’est-ce pas de lui prouver que je ne veux pas me venger ? Alors, va pour l’autre joue, va pour la chemise ! Pardonner, cela veut dire « donner malgré tout – pardessus ». Quand tu pardonnes, tu donnes, quoi qu’il t’en coûte, et c’est cette attitude qui est transformatrice
et révolutionnaire ! J’ai osé rêver d’un monde où chacun pratiquerait le pardon…
Et puis, et puis, si le pardon se donne, s’accorde, le pardon se demande aussi ! Et là encore, demander pardon a plus d’effets que mille et une justifications ou récriminations : teste, tu verras si je n’ai pas raison ! Alors, en avant pour vivre et partager le pardon !