Joie pour la repentance du pire ?

Ce qui déclenche la parabole

(Luc 15.1-10)

L’enchaînement avec la parabole précédente est évident. Jésus « dit encore ». Donc forcément, nous allons aller plus loin dans la réflexion entamée dans les deux premières paraboles qui insistent sur la repentance et la joie qu’elle procure,

La comparaison

(Luc 15.1-10 comparé à Luc 15.11-32)

Là aussi, la même comparaison peut être vue sous deux angles différents.

La main tendue de Jésus aux aux pécheurs qui se repentent est comparée au père qui va au-devant de son fils perdu qui se repent.

Le rejet des religieux des actions bienveillantes de Jésus et des « pécheurs » dont ils auraient dû s’occuper est comparé au défaut de joie du grand frère qui aurait dû fêter le retour à la vie de son petit frère perdu.

Précision dans la parabole

(Luc 15.11-32)

Forcément, ne vivant plus à la même époque et plus dans la même culture, certains aspects nous échappent.

Déjà, c’est la honte absolue de demander l’héritage du vivant de ses parents. Grosso modo, ça voulait dire qu’on les considérait comme morts. Sympa !

La déchéance du fils cadet est surlignée ; il quitte la famille pour un pays éloigné (plus en Israël). Il est question de prostituées et de porcs, c’est-à-dire, tout ce qui est inconvenant religieusement parlant.

L’amour du père est souligné dans un détail. Jamais un père ne courrait. Surtout pas pour aller au devant de celui qui l’avait bafoué.

Autre chose, le père ayant été déchu de ses biens, la responsabilité du clan familial revenait au grand frère. Il était de son devoir d’aller rechercher son petit frère perdu. Mais voilà, il préfère revendiquer ses droits d’enfant modèle.

Vérité

(Luc 15.23-24)

Mangeons et réjouissons-nous, car celui que je ne peux pas encadrer que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.

Commençons à faire la fête !

Enchaînement de paraboles

(Luc 15.1-32)

Ici, il n’est plus question de brebis ou de pièce d’argent, mais bien de personnes. La valeur de ce qui est perdu a augmenté ; c’est maintenant 50 %. Même si l’empressement du père pour aller au devant de son fils qui revient est touchant, ici celui qui devait chercher inlassablement comme le berger ou la femme dans les premières paraboles, ne se bouge pas. Pire, il revendique ses droits et ne se réjouit pas comme les anges de Dieu, les voisins et amis du berger ou de la femme.

Ici, il n’est pas juste question de « perdu-retrouvé » mais de « mort et revenir à la vie. »

Application

Tu l’as bien compris, Jésus débusque l’attitude suffisante et statique des religieux vis-à-vis des pécheurs. C’était à eux d’aller chercher ceux qui étaient montrés du doigt. C’était à eux de sortir le champagne s’ils se repentaient.

C’est facile de dire que c’est les religieux du temps de Jésus. C’est moins facile de se dire que quelque part je suis comme eux. Mais il y a de l’espoir. Dieu nous donne son Esprit quand nous acceptons Christ. Et petit à petit, il nous amène à voir comme Dieu voit.

Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Matthieu 6.12