Je croyais avoir trouvé le bonheur

Isabelle1 est triste. Elle a échoué à son examen final. Ses parents seront déçus. Comment leur annoncer la nouvelle ? En attendant, elle fait du lèche-vitrines…

Soudain, deux jeunes l’accostent. «Est-tu heureuse ? ». Surprise, elle répond : «ouais …». Et c’est le début de l’engrenage. Les deux jeunes sont affirmatifs, et surtout convaincants. «Nous connaissons le bonheur, le bonheur absolu existe… suis-nous ! ». Et Isabelle suivit les deux jeunes… Ce qu’elle ne savait pas, c’est que ces deux jeunes étaient membres d’une secte redoutable…

Isabelle était tombée dans le piège. Elle allait rester plusieurs années dans la secte. Ce fut pour elle les moments les plus tristes de sa vie.

Des sectes ? Il y a en plus de 700 en France et près de 300 en Suisse. Il y a en pour tous les goûts, les jeunes et les vieux ! Mais, beaucoup d’entre elles s’intéresseront à toi. Avant d’aborder ce sujet, essayons de caractériser ce qu’est une secte.

Qu’est-ce qu’une secte ?

Rien de plus difficile que de définir une secte ! Est-ce un petit rassemblement de personnes ? Mais, il y a de grandes sectes (comme les Témoins de Jéhovah ou les Mormons) et de petites églises… 

Tu peux reconnaître une secte à travers différentes constantes :

  • Une secte, c’est d’abord le chef absolu. Un homme ou une femme qui a tous les pouvoirs, qui décide de tout. Il est la vérité ou même l’incarnation de la vérité (le sectaire coréen Moon se prend pour le Christ !). Avec une telle personne, on obéit au pied et à la lettre, sinon on est soit harcelé, soit éjecté ! Le gourou (mot sanskrit qui signifie «maître») est dans bien des cas un véritable despote.
  • Une secte, c’est la puissance de l’argent ! Beaucoup de sectes sont riches, très riches. Les chefs sont très bien payés, ils achètent des châteaux, des voitures de luxe, des bateaux de croisière (Baghwan, un gourou des années 80 possédait plus de 90 Rolls-Royce !). Et le disciple, lui, donne tout son temps de libre, son argent, sa liberté. Le gourou est riche, le disciple est pauvre.
  • Une secte, c’est la perte de la liberté ! Toute personne, jeune ou moins jeune, possède la faculté de choisir. Qui dit choix dit liberté et plus encore responsabilité. Ainsi, nous sommes responsables des choix bons ou mauvais que nous faisons. Mais, celui qui est dans une secte perd sa liberté. Sous l’influence (très forte) du gourou, le disciple perd peu à peu son sens critique. L’adepte devient, à partir de ce moment,  l’esclave de la secte. La vie du sectaire est faite de contraintes et de servitudes.

Mensonges et illusions

Toutes les sectes ont planifié leurs «techniques d’embrigadement. » Elle est bien huilée ! Seule la méthode est différente, mais toutes les sectes ont leur programme commun  qui est basé sur un thème porteur, le bonheur.

Il y a un peu plus de quarante ans (j’avais 17 ans), des Témoins de Jéhovah frappaient à ma porte : «Jeune homme, êtes-vous prêt pour la bataille finale ! » Trente ans plus tard, d’autres Témoins sonnent encore à ma porte : «Monsieur, êtes-vous heureux ? » Cette fois-ci, je n’ai même pas accepté d’engager la conversation. Il faut dire que j’étais en vacances… Ces deux exemples illustrent parfaitement l’évolution du langage des sectes.

Les sectes sont comme des caméléons. Leur langage est adapté au temps, et aussi à la personne. Autrefois, les sectes proclamaient la «fin du monde» (Témoins de Jéhovah et Mormons.) De nos jours, le message a changé, ce sera : «avec nous, tu seras heureux», «tu réussiras dans tes projets» ou encore «ton avenir sera assuré. » Il y a encore mieux : «avec nous, nous transformerons la planète ! » Tout cela, ce ne sont que de pieux mensonges, ce ne sont que des paroles vides. Les propositions des sectes ne sont que des illusions et des mirages.

Car les sectes veulent tout : ta vie, ta jeunesse, ton argent (si tu en as…) En un mot : tout ! Fini la liberté, bonjour la dépendance. La secte, c’est comme la drogue, le tabac ou l’alcool : on est inféodé à une puissance occulte. Dès lors, pour s’en sortir, c’est très difficile…

De la secte à Christ

Isabelle a connu tout cela. Parfois, elle a vécu le découragement, la solitude, l’angoisse. Quand elle est sortie de la secte, elle a pleuré ses belles années passées dans cette mouvance sectaire. Mais, en même temps, elle s’est souvenue de son enfance passée dans un milieu chrétien. Ses souvenirs se sont aussitôt tournés vers le Christ libérateur. Et elle s’est rappelée que la Bible nous parle des sectes…

La Bible nous avertit : dans les derniers temps, c’est-à-dire maintenant, il y aura beaucoup de sectes.

Jésus, lors de son dernier discours au Mont des Oliviers, a prononcé ces paroles d’une actualité saisissante :

«Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens.»2 Savez-vous qu’il y a de nos jours près de 40 personnes qui se réclament être le Christ ! Et le pire dans cette histoire, c’est que tout ce «beau monde» s’exclut l’un l’autre…

L’apôtre Pierre est clair : «Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront sournoisement des sectes pernicieuses (litt.  des sectes de destruction), et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.»3  Les sectes détruisent l’homme, son cœur et sa personnalité. Elles sont des instruments de mort spirituelle.

C’est pourquoi Jésus nous dit encore : «Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseur. »4 Notre monde est infesté de sectes, de mouvements occultes, en particulier le Nouvel Age. Il ne faut pas se fier à l’apparence du sectaire, mais tourner ses regards vers Christ et sa Parole. 

Isabelle a lu, et relu, ces versets et elle a compris. Nous sommes dans les temps de la fin qui précèdent le retour de Christ. Les faux prophètes sont très nombreux. Ils se trouvent partout. Au lycée ou à l’Uni, dans les rues ou dans les maisons. 

Le bonheur en Christ ?

Isabelle croyait avoir trouvé le bonheur. Elle a connu le malheur et la tristesse. Elle a perdu une partie de sa jeunesse. Elle voulait être heureuse, elle a été malheureuse. Elle a découvert bien plus tard que le bonheur n’était qu’en Dieu seul, et non pas dans le gourou, ni même en elle. Mais Christ ne l’a pas abandonnée…

Tous les êtres humains sont à la recherche du bonheur. Cette recherche est légitime. Nul ne peut contester que tu puisses désirer être heureux dans ta vie, dans tes projets comme dans tes résolutions. Oui, mais…

Ce «mais» est important ! Il t’engage pour la vie. Le bonheur auquel tous les hommes aspirent est en Dieu. Oui, mais quel Dieu ? Les gourous ou Christ ? Voilà «le» problème. Il y a un choix à faire. De cette décision dépend toute notre existence présente et future.

Quand j’étais «ado», j’ai choisi Christ ! Plus de 40 ans après, je ne le regrette pas ! «Christ est ma vie»5, écrivait l’apôtre Paul. Et c’est vrai. Christ m’a donné la vraie liberté, le vrai bonheur ! Et pourtant, les épreuves et les difficultés n’ont pas manqué. Mais Jésus a été au centre de ma vie. Il l’est toujours.

Le vrai bonheur n’est autre que sa présence continue en nous. Dans les bons comme dans les mauvais jours, Jésus manifeste sa vie et son amour par son Esprit. Et son action spirituelle est source de vrai bonheur.

David, dans son magnifique «psaume du Berger», a écrit ces lignes admirables : «Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours.»6  

Isabelle vit cela aujourd’hui. Lors de notre dernière rencontre, elle m’a dit : «J’ai tout en Christ, que désirer de plus ? » J’espère qu’il en est de même pour toi…

Références  :

  1. Prénom d’emprunt
  2. Évangile de Mathieu, chapitre 24, versets 4 et 5
  3. Deuxième épître de Pierre, chapitre 2, verset 1.
  4. Évangile de Mathieu, chapitre 7, verset 15.
  5. Épître aux Philippiens, chapitre 1, verset 21.
  6. Livre des Psaumes, chapitre 23, verset 6.