Il était une fois, la foi

Un si petit mot caché dans tous les coins de ta Bible.

Petit mais énigmatique.
Le problème c’est que ce petit mot, si présent dans la Bible et si essentiel pour la vie avec Dieu, n’est plus utilisé dans nos conversations courantes. A combien de reprises as-tu utilisé le mot « foi »dans ta journée de travail ou aux études ? Avoue que tu es plus prêt de zéro que de 20 ! 
Quand bien même l’entends-tu dans le cadre de ton Eglise, en comprends-tu le sens ? Et finalement quelle intention Dieu place-t-il derrière ces trois lettres ?

 
 
Petit mais qui demande à se positionner.
Que faire avec un mot si important quand il n’est plus utilisé dans nos conversations et quand tu ne le comprends pas ? 
Soit tu zappes à chaque fois que tu le lis ou que tu l’entends (cette solution t’évitera de lire les lignes qui suivent et te privera d’un des plus grands bienfaits de la relation avec Dieu).
Soit tu essaies d’en saisir le sens concret pour que cela te parle dans ta vie quotidienne (c’est le but des lignes qui suivent).
 
 
Petit mais qui demande une définition.
Comme toi, j’ai longtemps pataugé avec ce mot. Au début je l’ai remplacé par croire. Ça ne m’a pas beaucoup aidé, c’était encore trop abstrait. Puis un jour, j’ai mieux compris la définition que donne la Bible de ce mot. Elle se trouve dans l’épître aux Hébreux chapitre 11 verset 1. 
« Croire en Dieu, c’est une façon de posséder déjà les biens qu’on espère, c’est être persuadé que les choses qu’on ne voit pas existent vraiment. »
La foi, c’est faire sereinement confiance et vivre avec la certitude que ce que tu attends est réel. En somme, c’est un des principes essentiels de la vie et toute ta vie quotidienne est basée sur la confiance : sur la foi.
 
 
Un si petit mot caché dans tous les coins de ta Vie.
Dans tes achats.
 
C’est exactement la même démarche que tu as quand tu commandes un article (exemple un DVD) sur le net. Cet article tu le désires. Il existe. Pourtant tu ne l’as pas vu en vrai, juste en image, qui en plus est virtuelle. Tu as investi de toi pour l’avoir puisque tu dois le payer. Tu es certain que tu vas le recevoir puisque tu as fait toutes les démarches nécessaires. Et puis un jour tu reçois ton DVD. Et tu trouves cela normal. 
En fait, tout au long de ta démarche, tu as fait confiance sans te poser de question en étant certain de recevoir le DVD.
 
 
Dans ta relation avec Dieu.
 
Et maintenant, si tu faisais la même démarche en remplaçant DVD par Dieu ?
Tout comme le DVD, tu ne vois pas Dieu physiquement. Tu en as une image, celle que Dieu nous donne dans la Bible. Quand tu lui parles, Il t’écoute et te répond, ce qui est normal. Là encore, tout au long de cette relation, tu as fait confiance à Dieu en étant sûr de son écoute et de sa toute puissance pour accomplir ce qu’Il a promis.
 
 
Dans ton travail.
 
Tu travailles. Là encore c’est une expérience de foi. Tu agis, tu te défonces pendant tout un mois en espérant avoir à la fin ton salaire. Tu ne te poses même pas la question. C’est normal. Mais pourtant pendant ton mois de travail tu agis comme si tu avais déjà ton salaire en fin de mois. Quelle confiance ! Quelle foi !
 
 
Dans tes amitiés.
 
Ton copain t’appelle pour te retrouver au ciné. Comment es-tu sûr que c’est lui ? Même si tu entends sa voix rien ne te prouve que ce n’est pas un enregistrement. Admettons que tu aies assez de foi pour croire que c’est lui. Que vas-tu faire ? Croire au rendez-vous ? Supposons que tu aies assez confiance. Tu vas te déplacer pour aller au ciné comme si le rencard existait déjà. Qu’il était bien réel.
Quand tu fais comme cela, tu agis avec une foi biblique. Tu as fait confiance sans voir, et tu as agi comme si ce que tu espérais (le rendez-vous) allait se réaliser, sans te poser la moindre question.    
 
 
Dans tes études.
 
Un dernier exemple. Lors des cours que tu suis pendant tes études. Tu entends des théorèmes, des règles, des infos sur l’histoire, sur la géo. Rien ne te prouve que ton prof ne déjante pas et raconte n’importe quoi. Tu fais confiance. Tu t’appliques à retenir et à appliquer tes cours. Plus tard tu te rends compte que ce que tu as appris t’est utile (par exemple la lecture). Mais entre le moment de l’apprentissage et le moment où cela t’est utile et concret dans ta vie tu as dû faire confiance.
Bingo ! Tu viens encore d’agir avec une foi biblique. Tu étais certain de l’utilité de ce que tu apprenais. Tu as persévéré en fonction de cet objectif sans en voir tout de suite l’accomplissement. Puis un jour tu as vu le résultat, ta confiance a payé.
 
 
Dans toute la vie.
 
Des exemples comme ceux-là, tu en trouveras à la pelle. 
J’espère maintenant que tu as cerné ce que représente pratiquement la foi dont parle Dieu dans la Bible. Et tu conviendras comme moi que la question n’est pas de savoir si tu as la foi ou pas ? Vu que presque tous les gestes de ta vie sont basés sur la confiance. 
 
 
 
La foi est un placement risqué.
La question est de savoir en quoi, en qui, tu places cette confiance ?
Un patron véreux ou un patron qui ne peut faire que ce que lui disent ses actionnaires.
Une petite copine qui dans 2 ans aura changé de goût pour un autre copain.
Sur ton physique qui peut être relooké à tout jamais d’un instant à l’autre dans un accident.
Tes capacités (dont t’es si fier) qui te donnent une belle situation professionnelle que tu perds du jour au lendemain parce que ton entreprise se fait racheter.
La liste est longue. Et malheureusement toute personne ou toute valeur de notre société te décevra un jour ou l’autre. Ils le feront volontairement ou pas. Le résultat est le même. Une trahison.
 
 
Ou un placement sûr.
 
Le top serait d’avoir confiance en quelqu’un qui ne serait jamais dépassé. Qui maîtrise dans toutes les situations. Quelqu’un qui ne change pas. Quelqu’un de clean, loyal, équitable, sensible, donnant plus que ce que tu attends, présent dans les galères comme dans les réussites. Quelqu’un d’attentionné, prêt à tout donner sans marchandage. 
Quelqu’un en qui tu puisses avoir une confiance aveugle.
Bien évidemment tu sais de qui je veux parler. De Dieu. Il a démontré en Christ tous ces aspects pour que la confiance puisse être retrouvée entre toi et Dieu. Le désir divin est que tu puisses saisir ce point de départ. L’unique moyen pour te l’approprier, c’est la foi. 
Regarde.
 
 
La toute première foi(s).
Un pas de confiance pour tout changer.
 
Dieu te dit que pour rétablir toute relation avec Lui, il n’y a qu’une manière :
« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu; ce n’est pas le fruit d’oeuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter. » (Epître aux Ephésiens chapitre 2, versets 8 à 9).
Un peu plus loin Il enfonce le clou :
« Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable. Car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent. » (Epître aux Hébreux chapitre 11, verset 6).
 
 
Un pas de foi pour une autre éternité.
 
Ces versets te rappellent que dans sa grâce et par Christ, Dieu a tout fait pour que la relation entre Lui et toi soit rétablie. Pour ce faire, il te sauve de ton état de péché qui te condamnait éternellement1 et te séparait de Lui qui est pur. Dieu, par Christ, a tout fait. Il attend une chose : que tu prennes conscience de ton état de péché et que tu désires changer de comportement vis-à-vis de ce péché. La seule chose que Dieu te demande ensuite est de placer toute ta confiance dans tout ce que Christ a fait pour toi, par sa mort à la croix et par sa résurrection2, pour régler éternellement le problème de ton péché. 
Pour cela, tu dois croire que ce que Dieu dit par la Bible est vrai. Tu dois placer ta confiance en Christ, étant certain que ce qu’il a fait est nécessaire et totalement suffisant.
 
 
Un pas de foi qui t’envoie sur la case départ.
 
Cet acte de foi, d’abandon total et serein, oriente ta vie dans une toute autre direction. En fait, la vie que Dieu désirait pour toi commence3. C’est comme si tu t’étais planté de chemin jusque là. Et maintenant, tu reviens à un rond point qui te permet de prendre une bonne direction pour ta vie4. Une route dont le but est excellent pour toi et qui plait à Dieu. Tu es invité à avancer sur cette « route », ta vie quotidienne de chrétien. 
 
 
Les toutes premières fois
 
Sur cette route tu sais que:

  •  tu es certain d’avoir changé d’itinéraire pour la vie5.
  • tu es certain que ce parcours est le meilleur pour toi6.
  • Dieu est constamment à tes côtés7.

Seulement à chaque instant, tu ne sais pas comment se déroule l’étape suivante. A chaque fois, il faut faire confiance à Christ pour le pas suivant. Cela s’appelle marcher par la foi. 

Planté dans le rond point…

Soit tu ne fais pas confiance. Tu stagnes ou restes au rond point. Tu préfères en rester à ce que tu connais et ne goûtes pas à ce que Dieu te réserve pour la suite.

…Ou à fond vers l’inconnu.

Soit tu te lances confiant dans ce que Christ te recommande, assuré qu’Il est à tes côtés. Ainsi, tu jouis des choses merveilleuses et surprenantes que Dieu te réserve dans les joies et les difficultés de la vie.

La foi n’est pas à usage unique.

La foi ne concerne pas uniquement ton salut. Sinon ce que Christ a fait pour toi n’est qu’une prestation. Tu ne bénéficies durant ton vivant que du ticket pour l’éternité auprès de Dieu. Et encore, tu en auras certainement des doutes parce que tu ne t’investis pas pour connaître celui qui te le garantit : Christ8. Dans ce cas tu es toujours dans le rond point.

La foi, c’est à chaque fois9.

Par contre, si tu as saisi que Dieu voulait construire une relation de confiance avec toi par Christ, alors chaque jour devient une découverte surprenante de la présence de Christ. Il est à tes côtés dans les jours banals ou quand tu es à la fête. 

Il te demande de Lui faire tout autant confiance quelles que soient les circonstances : dans la routine, dans les grandes étapes de la vie (études, boulots, sentiments, enfants etc.) dans les moments sombres (décès, dépression, maladie, échec, solitude etc.). 

Mais pour vivre sa présence et avoir confiance en Lui dans les grands carrefours de la vie, il faut avoir construit avec foi, confiance, avant que ces moments arrivent10. Si tu l’as négligé, tu perçois Christ comme un étranger dans lequel tu doutes au moment décisif parce que tu ne le connais pas. Tu n’as pas expérimenté que ta confiance n’ait jamais trahi et que dans toutes les circonstances, il reste toujours plein de grâce et de vérité11.

Ceux qui tuent la foi

Il arrive, cependant, que ta confiance s’émousse comme si quelque chose faisait interférence. Des ennemis ? A bien y regarder, les plus grands ennemis de la foi à redouter ne sont pas autour de toi. L’ennemi n°1 c’est toi. De temps à autre tu peux être submergé par différents expédients :

La frilosité.

Tu te réfugies dans les recettes qui ont réussi. Tu te reposes sur le passé. Ce qui est connu ou qui « a marché » est reconduit. Sans l’audace d’entreprendre. La manière, les gestes chrétiens sont privilégiés au détriment de la relation et de la confiance avec Dieu. Toutes les religions chrétiennes sont nées comme cela et ont tué la relation avec Christ. Elles mettent le paquet sur ce qui est visible des hommes pensant que cela suffira aussi pour Dieu12. Alors que Dieu attend l’inverse : que tu t’attaches à Lui et que tu fasses confiance. Le reste en découlera. 

Le doute13

« Est-ce que je peux vraiment faire confiance à Dieu ? »

 « Je ne vois pas où je vais. » 

Alors, tu te raccroches à ce qui t’entoure et que tu peux voir et toucher. Ce qui revient à placer ta confiance (ta foi) dans d’autres choses : toi-même ou d’autres mirages. Mais mettre sa priorité ailleurs qu’en Dieu c’est de l’idolâtrie. La Bible montre beaucoup de situations où les hommes ont eu recours à des idoles de bois ou d’or parce qu’elle étaient plus visibles, plus palpables. Mais que pouvaient ces matériaux, ces personnes ? Rappelle-toi l’expérience des Israélites avec le veau d’or14.

À vraiment y réfléchir, celui qui devrait avoir le plus gros doute, ce n’est pas toi vis-à-vis de Dieu, mais Dieu vis-à-vis de toi. Tu es si instable. Pourtant non, il mise complètement sur toi.

A combien plus forte raison ne devrais-tu pas te nourrir de son attitude pour avancer par la foi ? 

La peur. 

Elle te pousse à te couvrir de mille précautions. Surtout ne pas te dévoiler, de peur d’égratigner ton orgueil. Tu deviens prudent comme un administrateur. Alors que Dieu attend que tu sois un entrepreneur. Lis la parabole des talents15. Quelle différence entre :

  1. celui qui vit dans la foi d’un maître qui l’aime.
  2. celui qui vit dans la crainte d’un maître qu’il ne connaît même pas !

L’égoïsme.

Tu n’as pas envie de donner (sans voir) de ta personne, de ton temps, de ton argent. « Ça te coûte trop en temps, en argent. » « J’ai des projets dans ma vie : mes études, une carrière. » 

À qui appartient tout cela ? Qui t’en donne les capacités16 ? À la personne que tu aimes le plus, tu lui offres quoi ? Ton égoïsme…

Le fatalisme.

« C’est impossible que ça change. » 

Cette attitude met en évidence que nous ne croyons pas dans la toute puissance de Dieu. La Bible est truffée de voies sans issue qui sont ensuite devenues des autoroutes pour des centaines de générations. 

Celui qui renforce la foi

Rassure-toi. Si tu t’es reconnu dans un de ces traits, rien n’est perdu. Christ attend, dans sa grâce, que tu cibles ce qui ne va pas. Que tu le Lui dises et le Lui remettes. Puis, que tu Lui fasses confiance pour la suite. Et cela à chaque fois. Rassure-toi aussi si tu te sens fragile dans ta foi. Tu n’es pas le seul (moi aussi) et la Bible te donne un conseil dans l’évangile de Marc, au chapitre 9, à partir du verset 22.  

Un homme dit à Jésus : « Mais si tu peux faire quelque chose, aie pitié de nous et aide-nous !»  Jésus lui répond : «Pourquoi est-ce que tu dis: « Si tu peux faire quelque chose… » ? Tout est possible pour celui qui croit !» Aussitôt le père de l’enfant se met à crier: «Je crois ! Mais aide-moi, parce que je n’ai pas assez de foi !»  Celui qui peut t’aider à grandir dans la foi, c’est Celui qui attend toute ta confiance. Pour cela, Christ te conseille de calquer ton comportement, ta confiance sur celui d’un enfant :

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ».17

Un petit enfant ne peut pas grand chose tout seul. Alors, il s’en remet aveuglément à ses parents. Il n’a jamais de doute vis-à-vis d’eux. Il croit que ses parents ont toujours une solution. Il ne doute jamais de leur affection. Pourtant ce ne sont que des hommes.

A combien plus forte raison ne devrais-tu pas avoir la même attitude avec celui qui peut tout. Finalement, peux-tu faire grand-chose tout seul ? Non. Alors place bien et continuellement ta foi en celui qui est digne de confiance : Christ.

Humblement et sereinement, remets-toi à Christ pour chaque moment de ta vie.

Bon courage.

Références bibliques et notes :

  1. Epître aux Romains, chapitre 3, versets 23-24.
  2. Epître aux Romains, chapitre 10, verset 9.
  3. 2 Corinthiens, chapitre 5, verset 17.
  4. Epître Ephésiens chapitre 2 verset10.
  5. Epître aux Romains, chapitre 8, verset 1.
  6. Jérémie, chapitre 29 verset 11, psaumes n° 40 verset 5.
  7. Psaumes n° 121 verset 4, n°27 verset 1, n°32 verset 8.
  8. Le salut ne dépend pas de toi. C’est Dieu par Christ qui a tout fait. Tu ne peux pas perdre ce que tu n’as pas gagné. En revanche, si tu négliges celui qui t’a sauvé, tu risques d’avoir des doutes parce que tout devient vague, théorique, religieux, philosophique, sans vie, sans relation avec Dieu. En plus, tu t’exposes gravement à l’ennemi de Dieu qui veut faire grandir le doute chez ceux qui sont l’objet de l’amour de Dieu. Dans le but de brouiller ta relation avec Lui.
  9. Evangile de Matthieu, chapitre 6, verset 34. Evangile de Luc chapitre 11, verset 13. Épître aux Hébreux, chapitre 3, verset 13.
  10. Evangile de Matthieu, chapitre 25, verset 23.
  11. Evangile de Jean Chapitre 1 versets 14 & 17.
  12.   Premier livre de Samuel, chapitre 16, verset 7.
  13. 2 Corinthien chapitre 5 verset 7.
  14. Livre de l’Exode, chapitre 32.
  15.   Évangile de Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 39
  16. Epître de Jacques chapitre 1, verset 17.
  17. Evangile de Matthieu, chapitre 18, verset 3.